Vague d’actions, de grèves et de fermetures rotatives pour des organismes communautaires des Laurentides

Saint-Jérôme, 15 février 2022 – Les Laurentides joignent leurs forces aux 4000 organismes d’action communautaire autonome du Québec qui préparent une vague d’actions, de grèves et de fermetures dans la semaine du 21 février prochain. Dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, les mobilisations auront lieues le 22 février dans les Laurentides pour interpeller les éluEs provinciaux à reconnaître le travail essentiel des organismes et à les financer adéquatement à leur mission.

« Pour respecter l’autonomie des groupes et reconnaître leur juste apport dans la société québécoise, on parle de 460 millions de dollars supplémentaires nécessaires annuellement au niveau national. Ce financement durable permettrait aux groupes d’éponger le sous-financement chronique dont ils subissent les effets depuis plusieurs années déjà. Les équipes de travail sont à bout de souffle devant l’augmentation des besoins alors que la pénurie de main d’œuvre nous frappe de plein fouet. La situation est critique. » précise Benoit Larocque, coordonnateur du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL).

Comme les autres secteurs du « prendre soin », la pandémie n’a fait qu’accentuer une situation qui était préalablement déplorable. Maillon essentiel du filet social et de la vie démocratique des communautés, ce sont les groupes communautaires qui, avec des ressources réduites, doivent soutenir et venir en aide aux personnes dont les conditions de vie se dégradent. Alors que le gouvernement de la CAQ avait annoncé en 2018 qu’il s’engageait à mieux soutenir les organismes communautaires, rien de substantiel n’a été fait à moins d’un an des prochaines élections.

Dans les Laurentides, c’est plus d’une cinquantaine de groupes qui fermeront leurs portes et des centaines de personnes qui seront en action le 22 février prochain. Sous la même parole collective : « Promesses brisées, communautaire fermé », des rassemblements auront lieu devant les bureaux de députés de 6 MRC de la région de 11 h 30 à 13 h 30. Tous les détails ici.

À l’aube du dernier budget de la CAQ, il est temps de reconnaître le rôle essentiel des organismes communautaires. Sur une trame de fond pandémique, la valeur de leur contribution a plus que jamais été mise en évidence devant les dommages collatéraux que laisse la crise.

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Pour visionner notre web-série mettant en lumière la réalité des organismes communautaires en période de pandémie, c’est ici : VORTEX PANDÉMIQUEVortex Pandémique

 

Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides appui et participe au mouvement « La planète en grève »

Saint-Jérôme, 5 septembre 2019 – Le Regroupement des organismes communautaire des Laurentides (ROCL) invite ses membres et la population à se mobiliser pour le mouvement mondial « La planète en grève » qui aura lieu le vendredi 27 septembre prochain. Cette grande mobilisation s’inscrit dans le cadre du mouvement « Earth Strike » (La planète en grève) qui s’organise déjà dans une vingtaine de pays. Ainsi le 27 septembre, ce n’est pas uniquement les étudiantes et étudiants qui seront en grève, mais bien toutes les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et citoyens de partout au Québec. Des événements sont notamment organisés à Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau, Québec et Montréal et toutes les informations peuvent se trouver sur en ligne ici.

Les membres du ROCL et la population des Laurentides sont invités à se joindre au rassemblement de Montréal qui aura lieu à midi au monument George-Étienne Cartier sur le Mont-Royal.

Les organismes communautaires se sentent interpellés par les enjeux climatiques puisque les premières personnes qui sont touchées par les conséquences des dérèglements climatiques sont les personnes vivant des injustices et ayant des situations précaires, soit celles soutenues quotidiennement par les organismes communautaires. Le droit à la santé, à l’alimentation, au logement, à un revenu décent, à un environnement sain sont plus que jamais menacés. Dans un contexte de crise écologique sans précédent, les enjeux de pauvreté, d’écologie et de démocratie sont inévitablement liés et les luttes visant l’amélioration des conditions de vie, l’avancement et le respect des droits humains doivent absolument tenir compte des enjeux environnementaux.

« Il est crucial de reconnaître que les bouleversements climatiques sont enclenchés et qu’il y a urgence d’agir. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des mesures drastiques afin d’amorcer rapidement les virages nécessaires. Le communautaire a un rôle important à jouer, particulièrement à travers l’éducation populaire auprès des personnes laissées pour compte afin que celles-ci puissent être au cœur des processus démocratiques, mais aussi en interpellant les éluEs pour qu’ils agissent rapidement ces enjeux. Le ROCL développera aussi une politique environnementale prochainement afin de faire en sorte que ses actions et son fonctionnement inspirent ses membres et soient cohérents à son discours.» affirme Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Rappelons que le 15 mars dernier, plus de 150 000 étudiantes et étudiants ont officiellement été en grève et que près de 350 organismes communautaires à travers le Québec ont unis leur voix pour répondre à l’appel du mouvement mondial pour la planète et faire pression sur les gouvernements pour que des actions concrètes soient mises en place pour lutter contre le changement climatique. Greta Thunberg, la jeune suédoise qui s’est embarquée le 14 août dernier pour une traversée à bord d’un voilier zéro carbone et qui est à l’origine du mouvement « grève de l’école pour le climat » a aussi confirmé sa présence à Montréal le 27 septembre prochain.

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Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides souligne la Journée mondiale de la justice sociale

C’est en présence d’une quarantaine de représentantEs de groupes communautaires des Laurentides que le ROCL a tenu un point de presse le 19 février dernier au Centre Lafontaine pour souligner la Journée mondiale de la justice sociale et pour rappeler du même coup les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Par le biais de l’animation d’un jeu collectif sur la justice sociale, le ROCL a démontré qu’un ensemble de facteurs influençaient inéquitablement le parcours des êtres humains qui naissent supposément libres et égaux en dignité et en droits. La réalité est malheureusement toute autre dans les faits. Que l’on pense aux inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, au niveau de vie selon notre situation économique, selon que l’on vive avec un handicap ou encore selon notre niveau de réussite scolaire, bien des facteurs influencent le parcours personnel et creusent les écarts entre les individus.

« On vit dans un monde où la répartition de la richesse et l’accès aux mêmes privilèges n’est pas d’emblée donné également à toutes les personnes. La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits dans les faits et sur la possibilité pour tous les êtres humains de s’épanouir. Or, promouvoir la justice sociale ne consiste pas seulement à augmenter les revenus ou à créer des emplois… C’est une question de droits, de dignité, de liberté d’expression et d’autonomie économique, sociale et politique. » a rappelé Laurie McFall, présidente du ROCL.

Selon un rapport d’OXFAM, les 26 milliardaires les plus riches du monde posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Devant ces inégalités honteuses, il importe de ré-affirmer le rôle essentiel des organismes communautaires qui travaillent quotidiennement à une plus grande justice sociale. « On peut bien déplorer les inégalités, il faut une volonté politique pour faire en sorte que les enjeux systémiques qui créent la pauvreté soient enrayés et que les politiques respectent les droits fondamentaux. Alors que des centaines de millions de personnes se démènent pour survivre, les services publics et les programmes sociaux sont mis en périls, privatisés, de plus en plus coûteux ou difficilement accessibles et le filet social s’effrite. Ce sont les organismes communautaires qui sont sur la ligne de front pour soutenir les personnes vulnérables et pour répondre aux besoins criants de la population. Dans les Laurentides, on parle de près de 1200 travailleuses et travailleurs qui contribuent au progrès social et au mieux­-être de la population à travers leurs 200 000 interventions annuelles. Les éluEs doivent reconnaître et soutenir ce travail. » a-t-elle poursuivi.

C’est d’ailleurs sur cet aspect que portent les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire qui se déroule depuis 2016. Dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect des droits, la campagne Engagez-vous pour le communautaire fait valoir l’importance que le gouvernement soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation des financements et du respect de leur autonomie, tout en réinvestissant dans les services publics et les programmes sociaux.  475 millions $ de plus annuellement est réclamé pour que les 4000 organismes d’action communautaire autonome retrouvent leur capacité d’agir et puissent assumer pleinement leur mission.

Selon un article paru sur le site Web du magazine scientifique américain Nature, pour améliorer le bien-être global d’une population, l’accent doit être mis sur des mesures en lien avec la liberté, l’équité et le soutien social pour respecter les droits fondamentaux plutôt que sur des leviers matériels visant la croissance économique. «En somme, si le bien-être de la population est réellement un objectif principal de nos gouvernements, la justice sociale doit être au coeur des décisions. Nous portons la justice dans nos organismes qui sont des lieux uniques de démocratie, de solidarité et de défense des droits.» a conclu madame McFall.

Campagne électorale : les organismes communautaires s’invitent dans le débat

Saint-Jérôme, 18 septembre 2018 – Dans le cadre de la Campagne Engagez-vous pour le communautaire, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a organisé, le 17 septembre dernier au Centre Notre-Dame à Saint-Jérôme, une journée d’échanges à saveur politique à l’aube des élections provinciales du 1er octobre prochain. Près de 200 personnes issues des organismes de la région se sont déplacées pour participer à cet événement qui visait l’éducation politique et la sensibilisation des déléguées des quatre principaux partis politiques aux revendications et demandes du milieu communautaire.

«Nous voulions nous rassembler, nous approprier collectivement certains enjeux politiques et interpeller les partis politiques sur des questions importantes qui préoccupent le milieu communautaire. Que comptent faire les partis pour maintenir et développer des services publics et des programmes sociaux qui soient accessibles et universels? De quelle façon les partis comptent-il mieux soutenir les organismes et régler leur problème de sous-financement? Sont-ils prêts à investir 475M$ pour les 4000 organismes d’action communautaire autonome au Québec? Les questions de la salle ont aussi été nombreuses ce qui démontre la pertinence de cette activité d’éducation populaire et toute l’importance d’inviter le politique sur notre terrain » exprime Laurie McFall, présidente du ROCL.

La salle, préalablement chauffée par une conférence de Mme Françoise David et de M. Jean-Sébastien Dufresne du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN) portant sur la réforme du mode de scrutin, était prête à accueillir les déléguéEs des partis. Benoit Charette de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Mylène Jaccoud de Québec Solidaire (QS) et Marc-Olivier Leblanc du Parti Québécois (PQ) ont accepté l’invitation du ROCL et répondu à l’ensemble des questions avec une spontanéité et un aplomb certain. Le Parti Libéral avait quant à lui confirmé la présence de la candidate Naomie Goyette qui s’est désistée le matin même, laissant ainsi tombé le comité organisateur et les quelques 200 personnes participantes. C’est donc à côté d’une chaise vide que les trois formations politiques ont répondu aux questions du ROCL qui touchaient essentiellement la participation citoyenne, les services publics et les programmes sociaux ainsi que l’action communautaire autonome. Dans la salle, des questions sur les logements sociaux, les engagements pour les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle, la reconnaissance du langage des signes et l’accès aux ressources pour les personnes sourdes, la lourdeur administrative pour les victimes d’agressions sexuelles, les nouvelles responsabilités des municipalités dans le champ du développement social et leur connaissance de la politique de reconnaissance de l’action communautaire sont autant de sujets qui ont été abordés.

Une œuvre collective a aussi été réalisée pendant l’événement par l’artiste Sophie-Stella Boivin où chacune des personnes présentes pouvait y mettre sa couleur. Cette oeuvre, à travers laquelle des symboles forts de solidarité, de transformation sociale et d’ancrage dans les communautés sera éventuellement exposée dans les Laurentides pour favoriser la visibilité du travail des organismes communautaires. À noter aussi que tout au long de la journée, une quinzaine de personnes vivant avec un handicap de surdité ont pu accéder à l’information grâce à la présence d’interprètes en langage des signes.

« Au Québec, on parle de 58 000 travailleuses et travailleurs dont plus de 1000 dans les Laurentides. C’est aussi près de 425 000 bénévoles qui s’investissent dans leurs communautés, qui défendent les intérêts des personnes vivant diverses formes de difficulté et qui contribuent à façonner les politiques sociales depuis plus de 50 ans. Les réponses des déléguéEs des partis étaient intéressantes mais on souhaite des engagements plus concrets de chacun d’eux et une mise en application rapide des promesses faites en campagne par le parti qui formera le prochain gouvernement» a conclu Benoit Larocque, co-coordonnateur du ROCL.