Les Laurentides soulignent la Semaine nationale de l’action communautaire autonome

Saint-Jérôme, 1er novembre 2018 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a souligné la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (ACA) qui s’est déroulée du 22 au 28 octobre dernier. À l’initiative du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQACA), cette semaine a pour objectif de valoriser le travail des 4000 organismes communautaires et de rendre hommage aux 58 000 travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux 425 000 bénévoles qui s’activent quotidiennement en son sein. Dans les Laurentides, ce sont plus de 150 organismes, 1200 travailleuses et travailleurs et près de 7300 bénévoles qui contribuent au progrès social et au mieux-être de la population québécoise et qui réalisent près de 200 000 interventions annuellement auprès de personnes vivant des difficultés de toutes sortes.

Partout au Québec, des activités de sensibilisation auprès du public ont été organisées. Dans les Laurentides, huit bannières affichant le message « Ici nous sommes fiers du travail des organismes communautaires » ont été placées à différents endroits pour susciter la curiosité du public et pour établir des liens avec des organismes enracinés dans leur milieu. Le ROCL a déposé une motion auprès du Conseil des préfets des Laurentides pour demander un appui commun des 8 MRC afin de reconnaître et faire valoir l’importance du travail effectué par les organismes communautaires dans les 76 municipalités de la région. Finalement, 6000 autocollants ont été distribués et une campagne sur les médias sociaux démontrant l’appui de certaines personnalités a aussi été organisée.

« Il importe de rappeler à la population les grandes victoires collectives réalisées en tant que société grâce au mouvement de l’action communautaire autonome. Ayant contribué depuis plus de 50 ans à la construction des protections sociales au Québec, ces organismes sont un modèle exemplaire de participation citoyenne et sont incontournables dans les décisions collectives. Le réseau des CLSC, les cliniques d’aide juridique, les CPE ou encore la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale sont autant de victoires collectives historiques. » a tenu à préciser Benoit Laroque, co-coordonnateur du ROCL.

« Devant cet État qui coupe et détruit les acquis sociaux et dans un contexte d’épuisement et de sous-financement généralisé surtout dans le milieu communautaire, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction de nouveaux chemins collectifs et d’un contre-discours fort » a conclu Laurie McFall, présidente du ROCL.

Le ROCL félicite la nouvelle députation régionale

Saint-Jérôme, 3 octobre 2018. Le premier octobre dernier, la population du Québec a tourné la page sur 15 années de règne libéral. Notre région a choisi de donner toute sa confiance au parti de François Legault pour incarner le changement tant souhaité. Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) félicite les 10 personnes issues de la CAQ qui forment maintenant la nouvelle députation de la région des Laurentides.

«Il nous fera plaisir de rencontrer nos nouvelles et nouveaux élus pour échanger et leur partager la réalité spécifique du milieu communautaire de la région. Avec plus de 1000 personnes qui travaillent dans les organismes et des retombées économique de 45M$, le milieu communautaire est un employeur majeur et un acteur économique incontournable tout en maintenant un filet social indispensable pour la population des Laurentides. Nous offrons aussi tout notre appui à la CAQ pour la réalisation du projet de réforme du mode de scrutin dans lequel le parti s’est engagé» souligne Laurie McFall, présidente du ROCL.

Ce dossier semble d’ailleurs très important pour Benoit Charette, le député réélu de Deux-Montagnes qui a affirmé devant 200 personnes être prêt à mettre son siège en jeu pour la réforme du mode de scrutin lorsqu’il a participé à un débat organisé par le ROCL le 17 septembre dernier. «Nous sommes aussi motivés que lui par un tel changement» s’exclame Benoit Larocque, co-coordonnateur du ROCL. «Le ROCL est aussi prêt à collaborer avec le nouveau gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des personnes les moins bien nanties ainsi qu’à un meilleur accès à des services publics de qualité pour notre région qui souffre toujours d’une iniquité interrégionale en ce qui a trait aux services sociaux et de santé, y compris dans le financement des organismes communautaires. » conclut-il.

Une pluie d’annonces, un pétard mouillé pour le communautaire

Suite au dépôt du budget libéral du 27 mars dernier, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides déplore le peu d’investissements et de soutien pour les organismes communautaires. Alors que le contexte budgétaire était propice pour mettre en place des mesures toutes simples qui auraient pu faire une grande différence dans la vie des gens, le Ministre des finances Carlos Leitao a préféré saupoudrer des montants qui ne répondent ni aux besoins ni aux demandes des organismes communautaires. Selon les informations reçues jusqu’à présent, 17 millions d’argent neuf sont annoncés pour le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). « C’est un tout petit investissement! En fait, ce montant annoncé pour tout le Québec correspond à peine uniquement aux besoins des Laurentides. Nous sommes à des années lumières des besoins globaux exprimés par les organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux qui totalisent 355 millions de dollars annuellement.» s’exclame Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

« Nous espérons tout de même que les montants annoncés seront versés équitablement, au prorata du nombre d’organismes, dans toutes les régions du Québec et alloués entièrement à la mission. » ajoute quant à elle Linda Déry, coordonnatrice du ROCL.

Pendant que des primes faramineuses sont octroyés aux médecins, que le gouvernement met en place des mesures qui favorisent le privé et que des surplus ont été engrangés à coups d’austérité, 760 000 personnes au Québec peinent à couvrir leurs besoins de base pour vivre. Le budget 2018-2019 ne réserve aucune surprise pour les personnes en situation de pauvreté du Québec, ni pour les organismes communautaires.

Des annonces libérales à saveur électorale

Dans ce nouveau budget, le Ministre des finances fait d’ailleurs pleuvoir des milliards sur les réseaux de la santé et de l’éducation afin de masquer les impacts des politiques d’austérité que son gouvernement a imposé sur les services publics depuis les dernières années. Une stratégie électoraliste financée au prix de coupures éhontées de 4,2 milliards dans les services publics, dans les programmes sociaux, par des hausses de tarification et des baisses d’impôts. « Le ministre Leitao a sabré dans le filet social des québécoises et des québécois pendant les 4 dernières années afin d’être en mesure de promettre des investissements importants à quelques mois des élections. C’est facile de lancer des chiffres! Mais il faut avoir une vision à long terme qui s’y rattache pour bâtir un projet de société qui tienne la route. Pas jouer au yo-yo selon la période du mandat. Présentement, les élections sont à nos portes et ce budget en est le véritable reflet. Distribuer des cadeaux à l’aube des élections, c’est du déjà vu.» a ajouté Mme Gaussirand.

« Nous nous serions attendus à un rattrapage majeur dans le financement à la mission des groupes communautaires autonomes qui sont littéralement à bout de souffle et qui tentent de répondre aux besoins de plus en plus grands de la population. Pire encore, M. Leitao a promis de revenir à une gestion plus serrée des finances publiques après l’élection. En bout de ligne, ce sont des personnes humaines, des familles et des communautés qui vivent avec les impacts de ces décisions. » a conclu Mme Déry.

 

Santé et services sociaux : une situation jugée alarmante dans les Laurentides

Saint-Jérôme, 20 mars 2018 – À l’aube du dépôt du budget provincial, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL), qui représente 145 organismes dans la région principalement en santé et services sociaux, déplore les coupures de services dans le réseau de la santé ainsi que le sous-financement récurrent des organismes communautaires.

Dans des lettres adressées au Bureau du protecteur du citoyen et au Commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services, plusieurs organismes membre du ROCL ont mis en lumière l’ampleur des pertes et ruptures de services pour la population des Laurentides. Des suivis interrompus, des critères d’accès plus étroits laissant beaucoup de personnes de côté, l’accueil psychosocial du CLSC qui n’est plus accessible pour des personnes qui font une première demande, la réduction du personnel dans les CLSC, des délais d’attente extrêmement longs pour des évaluations en pédopsychiatrie, le remplacement de l’accueil psychosocial par la ligne 811 ne sont que quelques exemples notés qui fragilisent l’accès à des services publics gratuits et de qualité pour toute la population.

On se rend aussi compte que la population se retourne de plus en plus vers les organismes, étant donné que les délais de prise en charge des personnes par le réseau public sont très longs. Cependant, les organismes communautaires sont débordés et n’ont pas la capacité d’en faire plus.

Rappelons que le financement des organismes communautaires provient essentiellement du Ministère de la Santé et des Services sociaux à travers le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) mais que ce dernier est nettement insuffisant pour supporter les missions des organismes depuis plusieurs années. « Le PSOC devrait normalement permettre aux organismes de pouvoir mener à bien leur mission sur une base régulière, avec les ressources humaines nécessaires et les frais généraux encourus sans devoir constamment remettre en question leur mode fonctionnement pour assurer leur pérennité faute de financement. » rappelle Linda Déry, coordonnatrice du ROCL. « Présentement, l’instabilité des diverses sources de financement est un véritablement casse-tête qui met en péril les activités et services, apportant parfois une incapacité pour certains organismes de desservir l’ensemble du territoire.» ajoute quant à elle Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL. Plusieurs organismes de la région ont d’ailleurs transmis des lettres enregistrées à la Ministre Lucie Charlebois pour signifier leur mécontentement. Aucune réponse n’a été reçu jusqu’à ce jour.

« Deux motions unanimes reconnaissant l’importance des organismes communautaires à la société québécoise ont été adoptées par tous les partis au cours des dernières années à l’Assemblée nationale mais aucun soutien financier n’a été apporté pour supporter ces belles paroles. Nous espérons vivement que le nouveau budget tienne mieux compte de la réalité et des besoins criants de la population et que des investissements notables aient lieu, tant dans le réseau de la santé et des services sociaux que pour les organismes communautaires. C’est un choix de société. » a conclu Mme Déry.