Le ROCL s’adresse aux éluEs des Laurentides

Saint-Jérôme, 9 décembre 2021 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) s’est récemment adressé à la députation caquiste de la région des Laurentides afin d’exprimer son mécontentement suite à la mise à jour économique et pour partager ses inquiétudes face à la pression accrue qui se vit actuellement sur les organismes communautaires.

Alors que des millions de dollars ont été annoncés lors de la plus récente mise à jour économique pour limiter les impacts du manque de personnel dans plusieurs secteurs, les organismes communautaires ont encore été les grands oubliés.

« Déjà sous-financés, nous avons sonné l’alarme à maintes reprises depuis le début de la pandémie mais la volonté politique ne semble pas être au rendez-vous. L’inflation et le manque de main-d’œuvre nous fragilisent comme jamais auparavant. On n’arrive pas à offrir des salaires compétitifs pour attirer et retenir le personnel alors qu’on fait face à une augmentation des demandes. Ça nous place devant des choix déchirants. Plusieurs organismes sont contraints de réduire, parfois d’abolir certaines de leurs activités. D’autres s’interrogent même sur leur existence à court et à moyen termes, ce qui entraînerait des conséquences irréparables pour les personnes plus vulnérables que nous desservons et pour l’ensemble de la société québécoise.» a expliqué Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Depuis trop longtemps, le gouvernement promet des montants substantiels destinés au financement à la mission des organismes mais moins d’un an avant les prochaines élections, trop peu a été réalisé. « Le milieu communautaire est à bout de souffle, le financement récurrent à la mission ne peut plus attendre. Les équipes de travail sont épuisées et fragilisées. Le gouvernement du Québec doit respecter ses engagements et cesser de faire des annonces à la pièce pour du financement discontinu et par projet.» a poursuivit Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

« En plus, on est à la période de l’année où tout le monde reconnaît soudainement que les besoins alimentaires et la pauvreté existent plutôt que de reconnaître que c’est le système lui-même et les choix politiques qui créent des inégalités. Avec le temps des fêtes qui approche, on fera bientôt appel de tous les côtés à la charité et à la générosité collective. Pourtant, nier que cette responsabilité pour laquelle l’État a un rôle important à jouer favorise la dégradation sociale et creuse l’écart entre les riches et les pauvres. Tout ça a des conséquences graves sur le milieu communautaire qui tient à bout de bras le filet social.» a conclu Mme Gaussirand.

Les quelques 4000 organismes d’action communautaire du Québec ont déjà observé un débrayage d’une journée en octobre dernier pour dénoncer leur sous-financement et interpeller Québec à respecter ses engagements. Ils ont récemment annoncé des fermetures de quatre jours en février prochain pour réclamer des investissements supplémentaires de 460 M$ par année. Les organismes communautaires des Laurentides seront de la partie.

COMMUNIQUÉ : Les organismes communautaires s’attendent à un meilleur soutien

Saint-Jérôme, 10 juin 2020 – Dans un contexte où le gouvernement n’a jamais autant compté sur les organismes communautaires pour soutenir les personnes en situation de vulnérabilité, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) déplore les difficultés d’accès aux différents fonds d’urgence et le manque de soutien financier récurrent de la part du gouvernement.

« Les groupes communautaires sont essentiels au filet social du Québec. Ce sont 75 M$ de plus qui devaient être injectés à la mission des organismes et ce, avant même le contexte de pandémie et tout ce que cette situation a entraîné pour les organismes » affirme Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Les groupes sont arrivés en situation de crise sans les ressources pour y faire face et les besoins ne cessent d’augmenter. Alors que les fonds d’urgence supplémentaires sont souvent déployés de manière désordonnée, le peu de soutien financier s’accompagne de nouveaux défis administratifs et de grandes variations dans les consignes données aux organismes. La Coalition Avenir Québec (CAQ) s’était pourtant engagée à faciliter les procédures administratives et à mieux soutenir les organismes communautaires lors de la campagne électorale.

« Le gouvernement doit cesser d’infliger de la pression additionnelle sur les organismes qui jonglent déjà avec peu de moyens pour répondre aux besoins de la population.  Notre capacité d’agir est mise en péril et on ne peut pas répondre à l’accroissement des besoins sans d’abord simplifier les procédures administratives dont la reddition de comptes, afin de permettre aux organismes de se concentrer sur leur travail auprès des citoyennes et citoyens de la région. À quelques semaines de l’énoncé complémentaire au budget 2020-2021, nous demandons aussi au gouvernement de maintenir et de bonifier ses engagements » poursuit Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Dans un contexte où les organismes ont durement été touchés par la crise et où les équipes font preuve de courage et d’innovation pour imaginer la poursuite et la reprise des activités, nous réclamons du gouvernement qu’il respecte ses engagements électoraux : « Un meilleur soutien, une plus grande reconnaissance et une simplification des procédures administratives pour l’obtention de financements pour tous ces organismes qui répondent à une multitude de besoins exacerbés par la crise » conclu M. Larocque.

 

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Budget provincial, un pas dans la bonne direction pour les organismes communautaires

Le 26 mars 2019, Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides tient à saluer l’investissement annoncé de 35 M$ au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). Pour Benoit Larocque, co-coordonnateur « il s’agit là d’une bonne nouvelle pour les organismes communautaires en santé et services sociaux de la région, dans le cadre d’un premier budget de ce gouvernement. Maintenant nous avons à nous assurer que la répartition de cet investissement se fasse de façon équitable entre les régions et que nous ayons toute la marge de manœuvre nécessaire dans la région pour procéder à sa répartition! »

En effet, pour le ROCL, il est très important que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) investisse la totalité de ces sommes pour la mission globale des organismes communautaires autonomes, donc du financement structurant et récurrent. Selon la présidente du ROCL, Laurie McFall, « ce type de financement à la mission globale doit nous permettre l’application de notre cadre régional de financement afin que la répartition entre les organismes respecte les principes d’équité, si chers à nos membres et inscrits dans celui-ci, soit à mission comparable financement comparable. C’est pourquoi, nous souhaitons que ces investissements ne soient pas orientés d’avance en fonction de balises ministérielles ou de pressions politiques. La gestion du programme PSOC étant régionalisé, nous espérons que le gouvernement respectera son engagement en faveur de l’autonomie et des priorités des régions. »

Un pas dans la bonne direction et encore du chemin à parcourir…

Bien que l’ampleur de l’investissement soit historique, il faut rappeler que d’autres investissements seront à faire dans les prochaines années afin d’atteindre les budgets nécessaires au fonctionnement minimal de l’ensemble des organismes communautaires du Québec. « On est encore loin de la coupe aux lèvres. Les besoins globaux des organismes se chiffrent toujours à 360M$ pour le Québec dont 17M$ pour la seule région des Laurentides » de rappeler Benoit Larocque.

Finalement, le ROCL tient à rappeler que malgré l’investissement annoncé pour les organismes, d’autres efforts devront être faits pour une meilleure répartition de la richesse, une plus grande accessibilité à des services publics de qualité pour tous et toutes et une lutte efficace contre les changements climatiques qui ont de plus en plus d’impact sur nos santés.

Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides souligne la Journée mondiale de la justice sociale

C’est en présence d’une quarantaine de représentantEs de groupes communautaires des Laurentides que le ROCL a tenu un point de presse le 19 février dernier au Centre Lafontaine pour souligner la Journée mondiale de la justice sociale et pour rappeler du même coup les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Par le biais de l’animation d’un jeu collectif sur la justice sociale, le ROCL a démontré qu’un ensemble de facteurs influençaient inéquitablement le parcours des êtres humains qui naissent supposément libres et égaux en dignité et en droits. La réalité est malheureusement toute autre dans les faits. Que l’on pense aux inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, au niveau de vie selon notre situation économique, selon que l’on vive avec un handicap ou encore selon notre niveau de réussite scolaire, bien des facteurs influencent le parcours personnel et creusent les écarts entre les individus.

« On vit dans un monde où la répartition de la richesse et l’accès aux mêmes privilèges n’est pas d’emblée donné également à toutes les personnes. La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits dans les faits et sur la possibilité pour tous les êtres humains de s’épanouir. Or, promouvoir la justice sociale ne consiste pas seulement à augmenter les revenus ou à créer des emplois… C’est une question de droits, de dignité, de liberté d’expression et d’autonomie économique, sociale et politique. » a rappelé Laurie McFall, présidente du ROCL.

Selon un rapport d’OXFAM, les 26 milliardaires les plus riches du monde posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Devant ces inégalités honteuses, il importe de ré-affirmer le rôle essentiel des organismes communautaires qui travaillent quotidiennement à une plus grande justice sociale. « On peut bien déplorer les inégalités, il faut une volonté politique pour faire en sorte que les enjeux systémiques qui créent la pauvreté soient enrayés et que les politiques respectent les droits fondamentaux. Alors que des centaines de millions de personnes se démènent pour survivre, les services publics et les programmes sociaux sont mis en périls, privatisés, de plus en plus coûteux ou difficilement accessibles et le filet social s’effrite. Ce sont les organismes communautaires qui sont sur la ligne de front pour soutenir les personnes vulnérables et pour répondre aux besoins criants de la population. Dans les Laurentides, on parle de près de 1200 travailleuses et travailleurs qui contribuent au progrès social et au mieux­-être de la population à travers leurs 200 000 interventions annuelles. Les éluEs doivent reconnaître et soutenir ce travail. » a-t-elle poursuivi.

C’est d’ailleurs sur cet aspect que portent les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire qui se déroule depuis 2016. Dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect des droits, la campagne Engagez-vous pour le communautaire fait valoir l’importance que le gouvernement soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation des financements et du respect de leur autonomie, tout en réinvestissant dans les services publics et les programmes sociaux.  475 millions $ de plus annuellement est réclamé pour que les 4000 organismes d’action communautaire autonome retrouvent leur capacité d’agir et puissent assumer pleinement leur mission.

Selon un article paru sur le site Web du magazine scientifique américain Nature, pour améliorer le bien-être global d’une population, l’accent doit être mis sur des mesures en lien avec la liberté, l’équité et le soutien social pour respecter les droits fondamentaux plutôt que sur des leviers matériels visant la croissance économique. «En somme, si le bien-être de la population est réellement un objectif principal de nos gouvernements, la justice sociale doit être au coeur des décisions. Nous portons la justice dans nos organismes qui sont des lieux uniques de démocratie, de solidarité et de défense des droits.» a conclu madame McFall.