Budget 2024 : Un jour sombre pour les organismes communautaires en santé et services sociaux

Saint-Jérôme, 18 mars 2024 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) réagit avec beaucoup d’inquiétude et de déception face au budget 2024 du gouvernement du Québec. Des 39 millions d’investissement prévu pour les 3 000 organismes communautaires autonomes intervenant en santé et services sociaux dans toute la province, seulement 10 millions seront attribués en financement à la mission, ce qui représente l’équivalent d’un maigre 3 000$ par organisme. Les 29 millions restant semblent réservés pour des enjeux précis visant à pallier aux déficiences du réseau public. 

Pour la seule région des Laurentides, l‘analyse des demandes de subvention des 143 organismes financés confirme pourtant un manque à gagner de 37 millions en financement à la mission, selon Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL. Le financement à la mission est essentiel pour que les groupes puissent faire rayonner pleinement leur mission et répondre réellement aux besoins des personnes qui fréquentent ces organismes. Or, selon les sommes annoncées, ce ne seront vraisemblablement que quelques centaines de milliers de dollars qui arriveront dans la région. 

«Encore une fois, le gouvernement Legault offre très peu de soutien aux organismes communautaires qui aident les personnes plus vulnérables. Les grenailles promises permettront tout juste de payer un peu d’équipement ou de faire face aux hausses de l’inflation» constate Sophie Dion, présidente du ROCL.  Rien de significatif pour aider des organismes actuellement contraints de couper dans les heures d’ouverture, de refuser de répondre aux demandes grandissantes des citoyennes et citoyens qu’ils rejoignent, ou d’offrir de piètres conditions de travail, fragilisant ainsi leur action. «C’est troublant de constater l’irresponsabilité de ce gouvernement en matière de prévention et de politiques publiques. Répondre aux urgences est nécessaire, mais il faut aussi éviter que les problèmes se multiplient à l’infini» poursuit madame Dion.

Le ROCL joint donc sa voix à celle de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) pour demander au ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant, de corriger le tir et de verser l’entièreté des 39 millions annoncés en financement à la mission globale, et ce pour l’ensemble des groupes financés au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) à travers le Québec. « Cela ne représenterait que 4,8 % des besoins exprimés par les organismes, mais ce serait déjà mieux que la situation actuelle ! » conclut Benoit Larocque.

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Reconnaissance et financement adéquat exigés par les organismes communautaires des Laurentides

Saint-Jérôme, 1er février 2023 – C’est dans le cadre de sa tournée hivernale que le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a tenu un point de presse en présence d’une quarantaine de ses groupes membres pour rappeler au gouvernement Legault les décrets récemment déposés et exiger un financement à la mission adéquat pour soutenir l’ensemble des organismes communautaires. 

À l’initiative de la Campagne nationale Engagez-vous pour le communautaire, les organismes des Laurentides, à l’instar de ceux du reste du Québec, ont transmis des décrets communautaires au Premier ministre François Legault et au ministre des finances Éric Girard, afin de sommer le gouvernement de répondre aux besoins du mouvement communautaire dès le budget 2023. Le ROCL a par ailleurs adressé une demande de rencontre à Monsieur Girard, député de la circonscription de Groulx, pour lui rappeler les principales revendications du mouvement communautaire mais cette dernière a été déclinée après plusieurs semaines d’attente.

Un rehaussement de 460$ millions de soutien à la mission globale pour l’ensemble des organismes, une indexation annuelle du financement, le respect de l’autonomie des organismes et l’obligation pour tous les ministères et organismes gouvernementaux de respecter la Politique de reconnaissance de l’action communautaire autonome constituent les quatre principales revendications inscrites dans le décret.

«À l’aube du premier budget de la CAQ depuis leur réélection, les organismes communautaires ont des attentes considérables quant à leur financement de base.  Le gouvernement Legault est plutôt agile pour faire des grandes annonces médiatiques alors que les sommes d’argent annoncées, toujours insuffisantes, descendent trop souvent de manière ciblée sans tenir compte des besoins ni des approches des organismes communautaires. Les organismes se voient souvent dans l’obligation de rédiger des nouveaux projets ou de travailler avec des ententes restrictives plutôt que d’être soutenus à leur mission» explique Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.  

«Les organismes ont plutôt été échaudés dans la façon d’être considérés essentiels en temps de pandémie sans recevoir le financement adéquat pour consolider les équipes de travail et répondre aux besoins exacerbés de leurs membres. Par ailleurs, on sent de plus en plus à quel point le gouvernement considère les organismes comme partie prenante du réseau de la santé alors qu’ils sont pourtant autonomes et qu’ils n’existent pas pour intervenir là où l’État s’est retiré, mais plutôt pour défendre les droits sociaux.» poursuit-il. 

Rappelons que les récents investissements du gouvernement dans le cadre du Plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC) sont insuffisants pour combler les besoins minimums de l’ensemble des organismes communautaires autonomes. Alors que de plus en plus de personnes ont besoin d’aide et se pressent devant les portes des groupes, ces derniers peinent à consolider leurs équipes de travail et à répondre aux besoins. 

L’Observatoire de l’ACA rapportait récemment que les organismes communautaires arrivent à un point de rupture. “Le manque de financement ne leur permettant pas d’ouvrir de nouveaux postes, les équipes de travail des organismes communautaires ne sont pas en mesure de répondre aux demandes en forte augmentation avec la crise. De plus, les conditions offertes pour les postes existants sont peu attractives et le climat de travail est marqué par une surcharge menant à l’épuisement des équipes en place” peut-on lire dans le rapport.

Dans ce contexte, les organismes communautaires approchent d’un point de rupture menant à des interruptions d’activités, voire à des fermetures. 97% des organismes vivent des difficultés en lien avec la charge de travail alors que 83% des organismes auraient besoin d’embaucher du personnel supplémentaire, une moyenne de 2,8 personnes par organisme.

Il est temps que le gouvernement Legault agisse car il a les moyens de faire mieux. Le prochain budget provincial doit répondre aux demandes du mouvement communautaire. Il en va de l’avenir de notre filet social et du mieux-être de la population.

 

    

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Le ROCL s’adresse aux éluEs des Laurentides

Saint-Jérôme, 9 décembre 2021 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) s’est récemment adressé à la députation caquiste de la région des Laurentides afin d’exprimer son mécontentement suite à la mise à jour économique et pour partager ses inquiétudes face à la pression accrue qui se vit actuellement sur les organismes communautaires.

Alors que des millions de dollars ont été annoncés lors de la plus récente mise à jour économique pour limiter les impacts du manque de personnel dans plusieurs secteurs, les organismes communautaires ont encore été les grands oubliés.

« Déjà sous-financés, nous avons sonné l’alarme à maintes reprises depuis le début de la pandémie mais la volonté politique ne semble pas être au rendez-vous. L’inflation et le manque de main-d’œuvre nous fragilisent comme jamais auparavant. On n’arrive pas à offrir des salaires compétitifs pour attirer et retenir le personnel alors qu’on fait face à une augmentation des demandes. Ça nous place devant des choix déchirants. Plusieurs organismes sont contraints de réduire, parfois d’abolir certaines de leurs activités. D’autres s’interrogent même sur leur existence à court et à moyen termes, ce qui entraînerait des conséquences irréparables pour les personnes plus vulnérables que nous desservons et pour l’ensemble de la société québécoise.» a expliqué Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Depuis trop longtemps, le gouvernement promet des montants substantiels destinés au financement à la mission des organismes mais moins d’un an avant les prochaines élections, trop peu a été réalisé. « Le milieu communautaire est à bout de souffle, le financement récurrent à la mission ne peut plus attendre. Les équipes de travail sont épuisées et fragilisées. Le gouvernement du Québec doit respecter ses engagements et cesser de faire des annonces à la pièce pour du financement discontinu et par projet.» a poursuivit Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

« En plus, on est à la période de l’année où tout le monde reconnaît soudainement que les besoins alimentaires et la pauvreté existent plutôt que de reconnaître que c’est le système lui-même et les choix politiques qui créent des inégalités. Avec le temps des fêtes qui approche, on fera bientôt appel de tous les côtés à la charité et à la générosité collective. Pourtant, nier que cette responsabilité pour laquelle l’État a un rôle important à jouer favorise la dégradation sociale et creuse l’écart entre les riches et les pauvres. Tout ça a des conséquences graves sur le milieu communautaire qui tient à bout de bras le filet social.» a conclu Mme Gaussirand.

Les quelques 4000 organismes d’action communautaire du Québec ont déjà observé un débrayage d’une journée en octobre dernier pour dénoncer leur sous-financement et interpeller Québec à respecter ses engagements. Ils ont récemment annoncé des fermetures de quatre jours en février prochain pour réclamer des investissements supplémentaires de 460 M$ par année. Les organismes communautaires des Laurentides seront de la partie.

COMMUNIQUÉ : Les organismes communautaires s’attendent à un meilleur soutien

Saint-Jérôme, 10 juin 2020 – Dans un contexte où le gouvernement n’a jamais autant compté sur les organismes communautaires pour soutenir les personnes en situation de vulnérabilité, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) déplore les difficultés d’accès aux différents fonds d’urgence et le manque de soutien financier récurrent de la part du gouvernement.

« Les groupes communautaires sont essentiels au filet social du Québec. Ce sont 75 M$ de plus qui devaient être injectés à la mission des organismes et ce, avant même le contexte de pandémie et tout ce que cette situation a entraîné pour les organismes » affirme Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Les groupes sont arrivés en situation de crise sans les ressources pour y faire face et les besoins ne cessent d’augmenter. Alors que les fonds d’urgence supplémentaires sont souvent déployés de manière désordonnée, le peu de soutien financier s’accompagne de nouveaux défis administratifs et de grandes variations dans les consignes données aux organismes. La Coalition Avenir Québec (CAQ) s’était pourtant engagée à faciliter les procédures administratives et à mieux soutenir les organismes communautaires lors de la campagne électorale.

« Le gouvernement doit cesser d’infliger de la pression additionnelle sur les organismes qui jonglent déjà avec peu de moyens pour répondre aux besoins de la population.  Notre capacité d’agir est mise en péril et on ne peut pas répondre à l’accroissement des besoins sans d’abord simplifier les procédures administratives dont la reddition de comptes, afin de permettre aux organismes de se concentrer sur leur travail auprès des citoyennes et citoyens de la région. À quelques semaines de l’énoncé complémentaire au budget 2020-2021, nous demandons aussi au gouvernement de maintenir et de bonifier ses engagements » poursuit Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Dans un contexte où les organismes ont durement été touchés par la crise et où les équipes font preuve de courage et d’innovation pour imaginer la poursuite et la reprise des activités, nous réclamons du gouvernement qu’il respecte ses engagements électoraux : « Un meilleur soutien, une plus grande reconnaissance et une simplification des procédures administratives pour l’obtention de financements pour tous ces organismes qui répondent à une multitude de besoins exacerbés par la crise » conclu M. Larocque.

 

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