Sponge-org, organisme hyper absorbant!
Jusqu’à quel point les organismes peuvent absorber les dégâts de l’État? Captation vidéo d’un sketch présenté lors de l’assemblée générale annuelle du ROCL.
Jusqu’à quel point les organismes peuvent absorber les dégâts de l’État? Captation vidéo d’un sketch présenté lors de l’assemblée générale annuelle du ROCL.
Vous le savez sans doute, un grand rassemblement s’organise à Québec le 27 septembre dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire. Au courant du mois de mai, nous avons fait parvenir un sondage à nos membres pour connaître leur intention de participation. Environ 90 personnes se sont montrées intéressées à prendre part au rassemblement, ce qui implique la location de deux autobus. Aujourd’hui, nous vous invitons à vous inscrire à cette activité. frama.link/inscriptions27sept
Départ : Les heures exactes restent à confirmer. Les lieux où prendre l’autobus sont indiqués dans le formulaire d’inscription.
Destination : Parc de l’Amérique-Française, à Québec. C’est à quelques pâtés de maison de l’assemblée nationale. Le rassemblement est prévu pour 13h.
Parce que malgré nos pressions et nos interventions répétées auprès du gouvernement, celui-ci n’a injecté que 19 millions $ récurrents dans le financement à la mission des organismes d’action communautaire autonome cette année : ça ne représente que 4 % de nos demandes! Le budget déposé par le gouvernement en mars dernier nous a démontré que nos demandes n’ont pas été prises au sérieux. De plus, force est de constater que les investissements dans les services publics et les programmes sociaux sont loin de rattraper les ravages causés par des années de coupures.
Les organismes d’action communautaire autonome de tout le Québec n’ont pas d’autres choix que de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement. Sous le thème de « Engagez-vous, vous êtes cerné-e-s! », cette grande manifestation réunira quelques milliers de personnes issues des organismes communautaires et de mouvements sociaux venus en appui. Elle se terminera par une chaîne humaine.
Si vous souhaitez prendre part à cette activité, veuillez SVP remplir le formulaire d’inscription suivant : frama.link/inscriptions27sept Des informations plus détaillées vous seront transmises à la fin de l’été.
Comme nous le disions dans le sondage du mois de mai, il en coûte environ 30 $ par personne pour faire l’aller-retour Laurentides – Québec. Plusieurs organismes, participants ou non au rassemblement, s’étaient alors dit prêts à contribuer. Vous vous étiez alors engagés pour un montant total de 1 850 $. Il est désormais possible de nous faire parvenir vos contributions, sous forme de chèque libellé au nom du ROCL et en y spécifiant que c’est pour le Fonds de mobilisation, à l’adresse suivante : ROCL, 342, rue Parent, Saint-Jérôme (Québec) J7Z 2A2
A u début juin, la campagne Engagez-vous pour le communautaire a lancé une pétition qui reprend nos revendications (rehaussement, autonomie, indexation, services publics). D’abord sur papier, elle sera inscrite au site des pétitions de l’Assemblée nationale dès le 27 septembre. En décembre, un événement médiatique sera organisé pour son dépôt officiel à l’Assemblée nationale.
Téléchargez la pétition sous le lien suivant: frama.link/petitionEV. Imprimez-la en grand nombre et faites-la signer dans vos comités, votre assemblée générale, un C. A., une manifestation ou une activité au programme de votre organisme, mais aussi dans un souper de famille, une rencontre de parents, etc.
À vos crayons tout le monde : l’objectif visé est de 65 000 signatures, soit une trentaine par organisme.
Ce n’est pas toujours évident d’aborder la question du financement avec nos membres. Ce n’est pas évident non plus de faire les liens entre le financement et la justice sociale. C’est encore moins évident de les mobiliser sur ce thème. La solution : l’éducation populaire autonome!
C’est pourquoi le comité national de campagne vous propose une activité d’éducation populaire facile à organiser dans le cadre de vos activités formelles ou informelles, dans vos rencontres d’équipe, de conseil d’administration, etc. Cet atelier vous permettra de créer un espace de discussions autour de la campagne Engagez-vous pour le communautaire et de ses revendications.
Sous le populaire thème du Monopoly, les activités vous permettront d’expliquer :
Cahier d’animation frama.link/cahieranimation
Cartes des secteurs de l’ACA frama.link/secteursACA
Cartes des revendications frama.link/REVENDICATIONS
Cartes justice sociale frama.link/JusticeSociale
Voici un petit manuel fort intéressant présenté par le RÉCIFS (Regroupement, Échanges et Concertation des Intervenantes et Formatrices en Social). Le RÉCIFS est un lieu de réflexion collective, d’échanges, de promotion et de défense du travail social. Il offre un espace d’affirmation, il vise à soutenir l’identité professionnelle et il tisse des liens entre les divers milieux où s’exerce l’intervention sociale. Les valeurs qu’il promeut sont la solidarité, l’autonomie, le respect, la démocratie, le changement social et la justice sociale.
Le RÉCIFS propose ce petit guide suite à leur constat que nombreuses sont les personnes à ressentir de l’inconfort dans le cadre de leur pratique d’intervention sociale au Québec. Plusieurs vivent un stress élevé au travail, une perte de sens, un manque de reconnaissance, un sentiment de désenchantement et d’impuissance. On peut noter la croissance de l’épuisement professionnel et le RÉCIFS indique que « ces problématiques ne relèvent majoritairement pas de situations isolées, mais qu’elles sont trop souvent liées à des conditions de pratiques inadéquates et au contexte sociopolitique actuel. »
C’est donc un outil très intéressant pour accompagner une démarche de réflexion et d’action sur les conditions de la pratique, un outil pour retrouver davantage de pouvoir pour soi-même et pour les personnes et les communautés avec qui vous travaillez.
Vous trouverez le manuel en cliquant sur le lien suivant : lerecifs.org/manuel-de-survie
Le 30 mai dernier avait lieu notre assemblée générale annuelle. Y ont participé, 115 personnes issues de 70 organismes en plus du ministre Barrette qui, fidèle à lui-même, s’est présenté pour y mettre son grain de sel, sans y être invité. À notre AGA comme dans le quotidien de nos pratiques, sa présence surplombante et autoritaire s’est bien faite sentir… Nous nous en sommes émancipés par l’humour et la dérision.
Comme à son habitude, le comité plaisir avait préparé chansons et sketchs pour égayer la présentation du rapport d’activités en avant-midi. Vos évaluations de la journée en attestent, cet aspect créatif de la rencontre est encore et toujours grandement apprécié de nos membres. Pour consulter notre rapport rapport d’activités : frama.link/rapport2016-2017
L’après-midi, l’accent était mis sur les actions à venir : les perspectives pour la prochaine année, des échanges et des décisions importantes. L’assemblée a finalement adopté avec une large majorité un plan régional d’affirmation qui vise à ce que les organismes reprennent du pouvoir dans un contexte où ils se sentent happés et utilisés dans le contexte de la dernière réforme en santé et services sociaux. De plus, l’Assemblée a procédé à l’élection des administratrices pour 2017-2018.
Notez que les membres du C. A. ont toutes été reconduites dans leur mandat. Le conseil d‘administration du ROCL pour l’année 17-18 est donc composé de : Stéphanie Gaussirand, Laurie McFall, Guylaine Guy, Christine Richard, Sophie Dion, Lise Cloutier, Sophie Desmarais, Danielle Bilodeau et Dominique Bastenier.
Voyez notre sketch sur la ligne 811 : Sponge-org, organisme hyper absorbant! frama.link/sponge-org
Vous avez certainement entendu parler du transfert de ressources professionnelles, par exemple des travailleurs sociaux et des travailleuses sociales du CLSC, vers des groupes de médecine familiale. En quoi cela peut-il être problématique? D’abord mentionnons que le personnel infirmier accordé par le CISSS aux GMF du territoire est financé par le MSSS qui octroie un montant forfaitaire en soutien au coût de leurs salaires. Cependant, pour les travailleurs sociaux et les travailleuses sociales ou d’autres professionnel-le-s, il n’y a pas de budget spécifique, il s’agit donc d’un déplacement de l’établissement vers les GMF. Il est donc clair que cette transition d’une première ligne centrée sur les GMF se fait au détriment des CLSC. Rappelons-nous qu’au coeur du modèle initial des CLSC se trouvait une mission sanitaire, sociale et communautaire, doublée d’une mission curative, préventive et de promotion de la santé. Toutefois, au fil des années, ce modèle s’est transformé, entre autres, par l’affaiblissement de l’action communautaire, ces actions qui visaient à s’attaquer aux causes sociales de la maladie (pauvreté, logements insalubres, inégalités sociales, etc). On ne retrouve plus d’ailleurs cette dimension dans la présentation de leur mission sur le site du MSSS.
Une importante différence entre les CLSC et les GMF, outre le fait que ces derniers soient centrés sur le médical, c’est que les GMF n’ont pas de responsabilité populationnelle. Leur mission est essentiellement médicale et curative, et leur responsabilité se limite à la “clientèle” qui est inscrite auprès des médecins du GMF. Si les GMF sont incités à prendre en charge des personnes vulnérables, ils n’ont aucune obligation à cet égard, contrairement aux CI(U)SSS. Considérant que seules les personnes inscrites aux GMF ont accès à leurs services, le transfert de ressources pourrait donc signifier une rupture de services pour les personnes qui n’ont pas accès à un médecin de GMF (près de 60 % de la population). Qu’advient-il de ces personnes? D’ailleurs la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’est prononcée très clairement contre toute obligation de prise en charge des personnes qui étaient suivies par des professionnel-le-s maintenant transféré-e-s.
Les médecins en GMF sont en très grande majorité financés à l’acte ce qui est d’ailleurs le mode de rémunération le plus lucratif. Ils sont considérés commes des travailleurs-euses autonomes et sont payés au volume. Beaucoup d’autres financements s’ajoutent pour les médecins en GMF : aide au démarrage, achat de mobilier, coût de location d’espaces requis, informatisation, rémunération de personnel, etc. À cela s’ajoute la rémunération des ressources professionnelles payées par les fonds publics.
Si les CLSC sont des organismes publics, les GMF, bien que financés par des fonds publics, sont majoritairement gérés de manière privée par les médecins propriétaires, ce sont donc les médecins qui gèrent eux-mêmes les fonds publics. Le Ministère a très peu de contrôle sur les GMF, la vérificatrice générale a d’ailleurs publié un rapport accablant à ce sujet en 2015. De plus les professionnel-le-s transféré-e-s deviennent subordonné-e-s aux médecins.
On peut donc s’inquiéter de ce mouvement vers davantage de privatisation (à même les fonds publics) ainsi que cette porte grande ouverte à davantage de médicalisation laissant derrière l’importance des déterminants sociaux sur la santé. La mise en péril des CLSC aura des impacts majeurs pour la population et certainement pour les organismes communautaires sur lesquels on tente déjà de faire porter les défaillances du système. Et n’oublions pas que ce modèle si porteur qu’était le CLSC à l’origine (prévention, approche globale, action communautaire, implication des citoyen-ne-s, etc.) n’aura jamais pu s’actualiser car massivement rejeté par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.
Nous vous invitons à lire le texte de l’IRIS : CLSC OU GMF? Comparaison des deux modèles et impact du transfert de ressources dont sont tirées les références de cet article. frama.link/CLSCouGMF
On le sait maintenant c’est confirmé, un montant de 10 M$ d’argent neuf et récurrent sera investi dans le PSOC pour tout le Québec pour l’année 17-18. Lors de notre dernière rencontre avec le CISSS des Laurentides, le ROCL a demandé aux gestionnaires du PSOC à ce que toute la part qui arrivera dans notre région soit appliquée à 100 % à la mission des organismes. Depuis près de 8 années, l’ensemble des investissements au PSOC est passé par des priorités ministérielles via du financement par activités spécifiques. En toute équité, il est tout à fait normal que les montants qui arriveront soient directement pour la mission des organismes en fonction de l’écart à combler pour chacun, tel qu’inscrit dans notre cadre régional. Nous avons aussi demandé à être consulté sur la répartition à titre d’interlocuteur régional pour l’application du PSOC. Le CISSS nous a répondu qu’il verrait tout d’abord les directives de la Ministre.
Le 9 juin dernier, la ministre Lucie Charlebois convoquait la CTROC et la Table des regroupements provinciaux à une rencontre. La coordonnatrice du ROCL y a participé à titre de déléguée de la CTROC. Lors de cette rencontre la Ministre nous a confirmé que : un montant de 25 M$ récurrent sera investi dans le PSOC d’ici 5 ans, les 10 M$ pour l’année 17-18 seront répartis entre les régions au prorata du nombre de groupes admis au PSOC dans chacune des régions, 100 % des 10 M$ sera attribué à la mission, elle veut qu’une attention particulière soit portée aux organismes admis et non financés et à ceux qui sont très peu financés en plus de tous les besoins particuliers vécus dans les régions.
Nous lui avons exprimé la nécessité que chacun des ROC et TROC soit interpellé lors du processus régional de l’attribution afin de s’assurer d’une équité et de l’application de nos cadres régionaux respectifs. Selon le CISSS, notre région pourrait recevoir aux alentour de 500 000 $. C’est peu quand on pense que nos besoins régionaux s’élèvent à 17 M$…
La Ministre y tient, elle l’a exprimé à plusieurs reprises et sur différentes tribunes : elle veut que les organismes communautaires admis et financés au PSOC soient soutenus par leur communauté. Nous lui avons exposé différentes formes de soutien et le contexte dans lequel les organismes évoluent : des levées de fonds qui placent souvent les organismes en compétition les uns avec les autres auprès d’une même communauté, et en compétition avec les différentes fondations qui disposent de moyens très différents, les causes difficiles à vendre, etc. Nous avons réussi à lui démontrer que d’autres formes de contribution existent et que celles-ci démontrent clairement tout l’enracinement et le support de la communauté de différentes façons : l’apport bénévole, les prêts de locaux, le partage de ressources… La Ministre s’est montrée sensible à cet aspect des choses. Maintenant à nous de les mettre en lumière dans nos rapports d’activités.
La délégation communautaire a aussi abordé la question de l’indexation avec la Ministre et la sous-ministre, nous avons réussi à les sensibiliser au fait de l’importance de la rétention des employées et de notre expertise, donc des conditions de travail qui concernent une grande majorité de femmes. La Ministre refuse que l’on prenne l’angle des coûts de système à titre comparatif de nos conditions de travail étant donné que ceux-ci comprennent les conventions collectives, le coût des médicaments et de certains équipements médicaux. Pour elle il n’y a aucune commune mesure. Elle s’est toutefois engagée à regarder la possibilité de comparer avec d’autres balises que l’IPC (indice au prix à la consommation). De plus, la sous-ministre a dit qu’elle ferait une recherche afin de connaître l’origine de la mesure d’indexation du PSOC… Cette question est loin d’être réglée puisque le MSSS est à peu près l’unique ministère qui indexe le financement à la mission des organismes.
De ce côté, on peut dire que les fonctionnaires du MSSS responsable du PSOC ont de grandes ambitions et le vent dans les voiles! En effet, depuis la proposition d’une nouvelle modalité de travail par les délégations du communautaire (proposition non retenue par le MSSS) ce qui a entraîné la fin des travaux du comité ministériel d’amélioration continue du PSOC, le MSSS avec un comité composé de responsables PSOC de différents CISSS a rédigé de nouvelles orientations ministérielles en ce qui concerne le PSOC.
4 grands thèmes semblent être les principaux éléments sur lesquels ils ont planché :
Dès cet automne, le MSSS veut organiser 3-4 journées d’étude auxquelles tous les organismes de base dans toutes les régions du Québec seraient invités à participer pour émettre leurs points de vue sur les 4 grands thèmes nommés plus haut. Les modalités et dates exactes restent à préciser. Le MSSS a positionné cette démarche comme en étant une d’historique, comme une démarche collective d’échanges et non de revendications. L’objectif ultime est d’expérimenter les nouvelles orientations à compter du 1 avril 2018 avec le renouvellement de la convention 2018-21.
Le ROCL considère que cette démarche est très discutable et comporte des enjeux importants. Nous prenons acte des préoccupations du MSSS et nous sommes d’accords pour dire qu’il y a des aspects importants à regarder ensemble. Toutefois il nous apparaît essentiel d’avoir d’abord ces discussions entre nous pour que nous puissions analyser les enjeux et dégager collectivement ce qui serait à l’avantage des OCASSS en lien avec les thématiques avancées par le MSSS. Une consultation faite par leur instance est un processus fort différent et qui, malgré de bonnes intentions des fonctionnaires, peut servir à valider des positions souhaitées par le MSSS mais qui ne font pas consensus au sein des OCASSS. C’est tout l’enjeu qui différencie une consultation d’une négociation. Nous avons vu à quelques reprises la façon de fonctionner du gouvernement libéral qui tient des consultations sur des bases individuelles et souvent avec des choix de questions très orientées. L’utilisation des résultats de ces consultations vient souvent valider des positions qui ne sont pas représentatives de la population. Nous avons aussi de grandes réserves sur l’échéancier du MSSS qui nous apparaît bien trop serré.
Nous vous reviendrons avec plus d’information dès que nous en saurons davantage sur toute cette question.
Le 9 juin dernier le Commissaire au lobbyisme du Québec a publié une proposition d’amende-ments à apporter au projet de loi 56 sur le lobbyisme. Parmi les amendements proposés, certains sont des plus inquiétants :
Les regroupements sont directement touchés. Voici les liens des communiqués de presse émis par le Regroupement québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) frama.link/RQACALOBBY ainsi que celui de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TROCB) frama.link/TABLELOBBY
Linda Déry en entrevue avec une journaliste de CIME FM
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