Les organismes communautaires en action pour souligner la Semaine nationale de l’action communautaire autonome
C’est aujourd’hui que s’amorce la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA) qui se déroula jusqu’au 24 octobre sous le thème « En pleine effervescence » pour souligner partout au Québec la beauté et la force incroyable du mouvement de l’action communautaire autonome (ACA).
Alors qu’ils bouillonnent dans les tourbillons d’une crise sans précédent, les organismes communautaires continuent à déborder de créativité, à s’adapter et à se transformer pour créer une société plus juste, verte et inclusive. À l’initiative du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQACA), la SNACA a pour objectif de valoriser le travail des 4000 organismes communautaires du Québec, mais aussi d’honorer la longue histoire d’engagement et de luttes sociales qui ont transformé la société.
Pour souligner la SNACA dans les Laurentides, les organismes sont appelés à faire connaître leurs bons coups et à valoriser leurs équipes de travail dont les conditions de travail ne sont souvent pas à la hauteur de la tâche accomplie. « Les travailleuses et les travailleurs du milieu communautaire sont en première ligne devant un système public qui n’a jamais été aussi fragilisé. La détresse sociale augmente, les besoins explosent, mais les équipes de travail ne grossissent pas, au contraire ! La pandémie a occasionné des départs et le recrutement de nouvelles personnes est devenu excessivement difficile. » précise Stéphanie Gaussirand, présidente du conseil d’administration du ROCL.
« Bien sûr, les organismes peuvent répondre à des besoins immédiats mais ils travaillent aussi à long terme en faisant des pressions politiques et en favorisant la transformation sociale. La pauvreté, les dépendances, les violences, l’anxiété, l’isolement font partie du quotidien de nombreuses personnes qui ne savent plus vers où se tourner pour trouver de l’aide, surtout dans un contexte qui est venu exacerber tout ça, mais il faut questionner le système en place qui cause de telles situations et qui est inapte à soutenir ces personnes.» explique Benoît Larocque, coordonnateur du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides.
Plus d’une soixantaine d’organismes des Laurentides, dont le ROCL, fermeront aussi leurs portes le lundi 25 octobre dans le cadre de la journée régionale de reconnaissance des travailleuses et travailleurs du communautaire pour faire valoir l’importance des conditions de travail et pour rendre visible le travail qui se fait dans les organismes. Les organismes ouverts agiront en solidarité avec l’ensemble des 4000 organismes au Québec qui seront aussi en action.
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