Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides souligne la Journée mondiale de la justice sociale

C’est en présence d’une quarantaine de représentantEs de groupes communautaires des Laurentides que le ROCL a tenu un point de presse le 19 février dernier au Centre Lafontaine pour souligner la Journée mondiale de la justice sociale et pour rappeler du même coup les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Par le biais de l’animation d’un jeu collectif sur la justice sociale, le ROCL a démontré qu’un ensemble de facteurs influençaient inéquitablement le parcours des êtres humains qui naissent supposément libres et égaux en dignité et en droits. La réalité est malheureusement toute autre dans les faits. Que l’on pense aux inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, au niveau de vie selon notre situation économique, selon que l’on vive avec un handicap ou encore selon notre niveau de réussite scolaire, bien des facteurs influencent le parcours personnel et creusent les écarts entre les individus.

« On vit dans un monde où la répartition de la richesse et l’accès aux mêmes privilèges n’est pas d’emblée donné également à toutes les personnes. La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits dans les faits et sur la possibilité pour tous les êtres humains de s’épanouir. Or, promouvoir la justice sociale ne consiste pas seulement à augmenter les revenus ou à créer des emplois… C’est une question de droits, de dignité, de liberté d’expression et d’autonomie économique, sociale et politique. » a rappelé Laurie McFall, présidente du ROCL.

Selon un rapport d’OXFAM, les 26 milliardaires les plus riches du monde posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Devant ces inégalités honteuses, il importe de ré-affirmer le rôle essentiel des organismes communautaires qui travaillent quotidiennement à une plus grande justice sociale. « On peut bien déplorer les inégalités, il faut une volonté politique pour faire en sorte que les enjeux systémiques qui créent la pauvreté soient enrayés et que les politiques respectent les droits fondamentaux. Alors que des centaines de millions de personnes se démènent pour survivre, les services publics et les programmes sociaux sont mis en périls, privatisés, de plus en plus coûteux ou difficilement accessibles et le filet social s’effrite. Ce sont les organismes communautaires qui sont sur la ligne de front pour soutenir les personnes vulnérables et pour répondre aux besoins criants de la population. Dans les Laurentides, on parle de près de 1200 travailleuses et travailleurs qui contribuent au progrès social et au mieux­-être de la population à travers leurs 200 000 interventions annuelles. Les éluEs doivent reconnaître et soutenir ce travail. » a-t-elle poursuivi.

C’est d’ailleurs sur cet aspect que portent les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire qui se déroule depuis 2016. Dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect des droits, la campagne Engagez-vous pour le communautaire fait valoir l’importance que le gouvernement soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation des financements et du respect de leur autonomie, tout en réinvestissant dans les services publics et les programmes sociaux.  475 millions $ de plus annuellement est réclamé pour que les 4000 organismes d’action communautaire autonome retrouvent leur capacité d’agir et puissent assumer pleinement leur mission.

Selon un article paru sur le site Web du magazine scientifique américain Nature, pour améliorer le bien-être global d’une population, l’accent doit être mis sur des mesures en lien avec la liberté, l’équité et le soutien social pour respecter les droits fondamentaux plutôt que sur des leviers matériels visant la croissance économique. «En somme, si le bien-être de la population est réellement un objectif principal de nos gouvernements, la justice sociale doit être au coeur des décisions. Nous portons la justice dans nos organismes qui sont des lieux uniques de démocratie, de solidarité et de défense des droits.» a conclu madame McFall.

Les Laurentides soulignent la Semaine nationale de l’action communautaire autonome

Saint-Jérôme, 1er novembre 2018 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a souligné la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (ACA) qui s’est déroulée du 22 au 28 octobre dernier. À l’initiative du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQACA), cette semaine a pour objectif de valoriser le travail des 4000 organismes communautaires et de rendre hommage aux 58 000 travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux 425 000 bénévoles qui s’activent quotidiennement en son sein. Dans les Laurentides, ce sont plus de 150 organismes, 1200 travailleuses et travailleurs et près de 7300 bénévoles qui contribuent au progrès social et au mieux-être de la population québécoise et qui réalisent près de 200 000 interventions annuellement auprès de personnes vivant des difficultés de toutes sortes.

Partout au Québec, des activités de sensibilisation auprès du public ont été organisées. Dans les Laurentides, huit bannières affichant le message « Ici nous sommes fiers du travail des organismes communautaires » ont été placées à différents endroits pour susciter la curiosité du public et pour établir des liens avec des organismes enracinés dans leur milieu. Le ROCL a déposé une motion auprès du Conseil des préfets des Laurentides pour demander un appui commun des 8 MRC afin de reconnaître et faire valoir l’importance du travail effectué par les organismes communautaires dans les 76 municipalités de la région. Finalement, 6000 autocollants ont été distribués et une campagne sur les médias sociaux démontrant l’appui de certaines personnalités a aussi été organisée.

« Il importe de rappeler à la population les grandes victoires collectives réalisées en tant que société grâce au mouvement de l’action communautaire autonome. Ayant contribué depuis plus de 50 ans à la construction des protections sociales au Québec, ces organismes sont un modèle exemplaire de participation citoyenne et sont incontournables dans les décisions collectives. Le réseau des CLSC, les cliniques d’aide juridique, les CPE ou encore la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale sont autant de victoires collectives historiques. » a tenu à préciser Benoit Laroque, co-coordonnateur du ROCL.

« Devant cet État qui coupe et détruit les acquis sociaux et dans un contexte d’épuisement et de sous-financement généralisé surtout dans le milieu communautaire, il est plus que jamais important de rappeler que l’action communautaire autonome est un mouvement social et politique qui doit être proactif dans la construction de nouveaux chemins collectifs et d’un contre-discours fort » a conclu Laurie McFall, présidente du ROCL.

Le ROCL félicite la nouvelle députation régionale

Saint-Jérôme, 3 octobre 2018. Le premier octobre dernier, la population du Québec a tourné la page sur 15 années de règne libéral. Notre région a choisi de donner toute sa confiance au parti de François Legault pour incarner le changement tant souhaité. Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) félicite les 10 personnes issues de la CAQ qui forment maintenant la nouvelle députation de la région des Laurentides.

«Il nous fera plaisir de rencontrer nos nouvelles et nouveaux élus pour échanger et leur partager la réalité spécifique du milieu communautaire de la région. Avec plus de 1000 personnes qui travaillent dans les organismes et des retombées économique de 45M$, le milieu communautaire est un employeur majeur et un acteur économique incontournable tout en maintenant un filet social indispensable pour la population des Laurentides. Nous offrons aussi tout notre appui à la CAQ pour la réalisation du projet de réforme du mode de scrutin dans lequel le parti s’est engagé» souligne Laurie McFall, présidente du ROCL.

Ce dossier semble d’ailleurs très important pour Benoit Charette, le député réélu de Deux-Montagnes qui a affirmé devant 200 personnes être prêt à mettre son siège en jeu pour la réforme du mode de scrutin lorsqu’il a participé à un débat organisé par le ROCL le 17 septembre dernier. «Nous sommes aussi motivés que lui par un tel changement» s’exclame Benoit Larocque, co-coordonnateur du ROCL. «Le ROCL est aussi prêt à collaborer avec le nouveau gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des personnes les moins bien nanties ainsi qu’à un meilleur accès à des services publics de qualité pour notre région qui souffre toujours d’une iniquité interrégionale en ce qui a trait aux services sociaux et de santé, y compris dans le financement des organismes communautaires. » conclut-il.

Une pluie d’annonces, un pétard mouillé pour le communautaire

Suite au dépôt du budget libéral du 27 mars dernier, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides déplore le peu d’investissements et de soutien pour les organismes communautaires. Alors que le contexte budgétaire était propice pour mettre en place des mesures toutes simples qui auraient pu faire une grande différence dans la vie des gens, le Ministre des finances Carlos Leitao a préféré saupoudrer des montants qui ne répondent ni aux besoins ni aux demandes des organismes communautaires. Selon les informations reçues jusqu’à présent, 17 millions d’argent neuf sont annoncés pour le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). « C’est un tout petit investissement! En fait, ce montant annoncé pour tout le Québec correspond à peine uniquement aux besoins des Laurentides. Nous sommes à des années lumières des besoins globaux exprimés par les organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux qui totalisent 355 millions de dollars annuellement.» s’exclame Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

« Nous espérons tout de même que les montants annoncés seront versés équitablement, au prorata du nombre d’organismes, dans toutes les régions du Québec et alloués entièrement à la mission. » ajoute quant à elle Linda Déry, coordonnatrice du ROCL.

Pendant que des primes faramineuses sont octroyés aux médecins, que le gouvernement met en place des mesures qui favorisent le privé et que des surplus ont été engrangés à coups d’austérité, 760 000 personnes au Québec peinent à couvrir leurs besoins de base pour vivre. Le budget 2018-2019 ne réserve aucune surprise pour les personnes en situation de pauvreté du Québec, ni pour les organismes communautaires.

Des annonces libérales à saveur électorale

Dans ce nouveau budget, le Ministre des finances fait d’ailleurs pleuvoir des milliards sur les réseaux de la santé et de l’éducation afin de masquer les impacts des politiques d’austérité que son gouvernement a imposé sur les services publics depuis les dernières années. Une stratégie électoraliste financée au prix de coupures éhontées de 4,2 milliards dans les services publics, dans les programmes sociaux, par des hausses de tarification et des baisses d’impôts. « Le ministre Leitao a sabré dans le filet social des québécoises et des québécois pendant les 4 dernières années afin d’être en mesure de promettre des investissements importants à quelques mois des élections. C’est facile de lancer des chiffres! Mais il faut avoir une vision à long terme qui s’y rattache pour bâtir un projet de société qui tienne la route. Pas jouer au yo-yo selon la période du mandat. Présentement, les élections sont à nos portes et ce budget en est le véritable reflet. Distribuer des cadeaux à l’aube des élections, c’est du déjà vu.» a ajouté Mme Gaussirand.

« Nous nous serions attendus à un rattrapage majeur dans le financement à la mission des groupes communautaires autonomes qui sont littéralement à bout de souffle et qui tentent de répondre aux besoins de plus en plus grands de la population. Pire encore, M. Leitao a promis de revenir à une gestion plus serrée des finances publiques après l’élection. En bout de ligne, ce sont des personnes humaines, des familles et des communautés qui vivent avec les impacts de ces décisions. » a conclu Mme Déry.