Projet de loi sur le lobbying: quelques explications

Les enjeux entourant le projet de loi 56 sur le lobbying expliqués par Linda Déry, coordonnatrice du ROCL, lors d’une entrevue à la TVBL.

 

Découvrez les organismes communautaires autonomes près de chez-vous

SONY DSCSaint-Jérôme, le 5 octobre 2015. Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) et ses membres entament cette semaine une campagne d’affichage sur les façades des bâtiments et lieux stratégiques où se donnent leurs activités et leurs services. À partir du 5 octobre, les organismes participants ajouteront de l’information sur une pancarte qui sera complétée lors de la semaine de visibilité de l’action communautaire autonome du 19 au 25 octobre prochain.

Des organismes d’intérêt public

Depuis plusieurs années, les organismes communautaires autonomes déplorent le fait qu’on connaît mal leur apport à la communauté, leurs approches particulières et l’ensemble de leur travail auprès de populations souvent démunies. « On nous confond régulièrement avec des fondations ou des organismes parapublics. Les gens pensent qu’on fait partie du réseau public alors qu’on se définit plutôt comme des groupes d’intérêt public. Les organismes touchent des problématiques telles que la pauvreté, la violence, l’isolement social, la santé mentale, etc. Ils partagent des objectifs d’aide et d’entraide, de réduction des inégalités et ont en commun des principes d’inclusion et de justice sociale. » précise Linda Déry, coordonnatrice du ROCL.

De l’invisible au visible

Il faut être attentif pour voir apparaître avec autant de clarté un fait presqu’invisible, voir ignoré. Chez nous, comme ailleurs dans la province, la présence des organismes communautaires qui participent activement au développement social et économique, notamment par leur capacité d’innovation, passent sous le radar des médias de masse et des campagnes publicitaires à la mode. Leur contribution « ordinaire » doit être mise en lumière et soutenue. La beauté des initiatives et des rapports humains qu’on y vit est exceptionnelle. «Il s’agit pour les personnes qui y sont impliquées de trouver leur place dans un groupe et de s’investir dans des projets collectifs. Ces expériences contribuent à redonner confiance en soi, à garder ou retrouver un équilibre précieux. C’est ce qu’on appelle l’empowerment.» de dire Mme Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Les sommes allouées au fonctionnement des 4000 groupes communautaires autonomes représentent une aubaine et l’on devrait chercher à les consolider comme un actif important pour le Québec, un créneau d’avenir. On demande actuellement 350 M$ afin combler les budgets minimums requis et reconnus. Linda Déry termine : « aura-t-on assez de vision pour s’offrir un tel investissement qui profite à tout le monde? Du 5 octobre au 28 octobre, nous vous invitons à identifier et mieux connaitre un organisme communautaire près de chez vous! »

Le ROCL prévoit un automne très coloré

 

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Les 29 et 30 juin, le conseil d’administration du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) s’est réuni afin de réaliser sa planification annuelle ainsi que la nomination d’un nouvel exécutif parmi ses neuf membres. C’est dans un contexte d’austérité que le C. A. récemment élu a réfléchi à ses priorités. Au sortir de la réunion, un plan de travail stratégique et rassembleur a été concocté pour 2015-2016.

Le ROCL se donne comme défi de mettre en lumière les impacts des mesures d’austérité sur les organismes communautaires et sur les personnes qui les fréquentent. La visibilité sera mise en priorité afin de mieux faire connaitre la nature même de ce qu’ils sont, c’est à dire des organismes collectifs et démocratiques. « Il est important de parler du savoir-faire que nous avons développé au cours des années. Nous travaillons avec des approches originales, humaines et adaptées à la réalité des personnes », ajoute Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL. Cet exercice de mise en valeur devrait paver la voie de la mobilisation pour faire reconnaitre les besoins des organismes. Un plan ambitieux qui, à l’instar des autres régions du Québec, interpellera les éluEs de la région.

« Avec le désengagement de l’État, la réduction des programmes sociaux, la tarification et la privatisation des services publics, les organismes constituent trop souvent le dernier rempart pour celles et ceux qui subissent ces coupures. Des drames humains se jouent et nous comptons bien sensibiliser la classe politique et remettre la justice sociale à l’agenda des discussions de l’Assemblée nationale. Des défis importants guettent le mouvement communautaire, entre autres, la loi 56 sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme. Il y a vraiment un problème quand le gouvernement veut imposer aux organismes communautaires les mêmes exigences d’inscriptions au registre des lobbyistes que les grandes entreprises telles que les pharmaceutiques, les minières ou les pétrolières. Cela risque de compliquer énormément nos rapports avec les éluEs de tous les niveaux y compris au municipal» poursuit Linda Déry coordonnatrice du ROCL.

Le ROCL est le plus grand regroupement d’organismes communautaires de la région. Il rassemble quelques 140 organismes dont une majorité provient du secteur de la santé et des services sociaux. Les organismes qu’il représente sont répartis dans les huit territoires de MRC des Laurentides.

  

Photo 

Le conseil d’administration et permanence du ROCL (de gauche à droite)

Ligne du haut : Isabelle Cloutier, Nathalie Pelletier, Sophie Desmarais, Linda Déry, Benoit Larocque, Suzanne Parisé.

Ligne du bas : Danielle Bilodeau, Laurie McFall, Christine Richard, Stéphanie Gaussirand, Sophie Gilbert, Mireille Bélanger.

Absente de la photo : Lise Cloutier.

Le ROCL et ses membres se mobilisent!

Le ROCL présente son plan de mobilisation pour l’année 2015-2016, incluant une résolution des CA et/ou des AGA de l’ensemble des organismes qui en sont membres.