Actions 1er mai 2015 Fête des travailleuses et travailleurs

1er mai communautaire

Les organismes communautaires sont invités à participer à deux actions principales qui auront lieu le 1er mai à Saint-Jérôme:

  • Chaine humaine autour du Palais de Justice de 12h15 à 12h45 pour la justice sociale
  • Rassemblement et spectacle à la Place de la Gare

Atmosphère festive au son du groupe musical le Break Syndical, finissants de l’École nationale de l’humour, slam d’Hélène Sylvain et sketch du ROCL.

Aussi, notre invité spécial: Christian Vanasse humoriste des Zapartistes

Le 1er mai 17 h à 20 h (Le spectacle débute vers 17h45)*

À la Place de la Gare, (Au coin des rues de la Gare et Parent) Saint-Jérôme

*Nous vous suggérons d’apporter vos chaises pliantes.

Un budget d’austérité pour qui ?

Le ROCL et ses membres mettent en lumière les vraies affaires!

Piedmont, 26 mars 2015. En cette journée de dépôt du budget provincial, un point de presse a été orchestré par le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) pour déconstruire le discours trompeur de l’austérité et mettre en lumière des faits. Plus d’une centaine de déléguéEs ont participé à une conférence d’Éric Pineault, chercheur et spécialiste de l’austérité, et pris connaissance d’informations vulgarisées concernant les finances publiques et les visées du gouvernement. La conférence a permis de comprendre que l’économie n’est pas qu’affaire de chiffres, que derrière le discours officiel sur la réduction des dépenses et l’équilibre budgétaire se cache un projet beaucoup plus vaste de révision du rôle de l’État. Les déléguéEs ont aussi identifié plusieurs enjeux liés à la réforme du réseau de la santé et des services sociaux.

Lors du point de presse interactif, les organismes communautaires des Laurentides ont littéralement levé le voile sur le «tissu de mensonges» colporté depuis presqu’un an par le gouvernement en place. La partie gouvernementale, interprétée par M. Benoit Larocque, a exposé les nombreux messages répétés sur toutes les tribunes et qui justifient les coupes et compressions. En réponse aux affirmations entendues, des déléguées ont tenu des cartons représentant d’autres points de vue, basés sur des valeurs de justice sociale et de solidarité. Des statistiques et des faits ont mis en relief le doute quant à la crédibilité des messages portés par les libéraux «Nous avons décidé de nous informer pour mieux comprendre ce qui se passe. Le Québec est un pays riche et le gouvernement essaie de nous faire croire que tout le monde doit se serrer la ceinture. C’est complètement faux! Pour équilibrer un budget, on peut aussi augmenter les revenus» explique Sophie Gilbert, agente de liaison au ROCL. Or, le gouvernement refuse obstinément d’aller chercher l’argent là où il se trouve. Deux exemples très différents illustrent les propos tenus :

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Prenons l’exemple de la fusion des établissements de santé et de services sociaux pour ne constituer qu’une seule méga structure dès le 1ier avril. Il a été démontré (une évaluation e été faite par le MSSS en 2010 sur la mise en place des CSSS) que la dernière restructuration n’a pas permis d’économie, ni diminué le nombre de cadres alors que les services à la population se sont amoindris. Pourquoi le gouvernement se lance-t-il dans une autre transformation majeure sous prétexte d’économie de 220 M$ sur 32 milliards soit une économie de bout de chandelle de 0,7% du budget du ministère de la santé? Il y a un risque élevé de refaire la même erreur qu’il y a 10 ans, ça va prendre des années à mettre en place et les soins de santé et services sociaux vont encore diminuer.

Un autre exemple nous parle des compagnies minières qui, pour leur profit, roulent avec des véhicules lourds sur nos routes publiques parfois construites expressément pour leurs activités. Elles forment leur main d’œuvre dans nos écoles, aux frais des contribuables. Ensuite on réalise que plusieurs anciens lieux d’exploitation sont abandonnés, laissant à l’État l’obligation de payer la facture de la décontamination. Faiblement imposé et sans redevances significatives en retour, le secteur minier représente une dépense considérable pour le trésor public.

« Clairement, le Premier ministre et sa suite sont sous l’emprise du secteur financier et industriel. Ils votent des lois sans tenir compte de la population et particulièrement d’une grande majorité de québécois et de québécoises qui payent cher cette nouvelle orientation.» s’exclame Laurie McFall, vice-présidente du ROCL.

Les organismes communautaires rassemblés au sein du ROCL ont réaffirmé leur engagement à soutenir la population avec des approches visant la reprise de pouvoir sur leur vie, le soutien, l’entraide, la défense des droits, la participation citoyenne, l’inclusion. Des témoignages ont rappelé le travail à la fois exceptionnel et différent qui est réalisé dans les organismes de la région. Autant d’interventions qui vont prévenir les problèmes de santé mentale, éviter la judiciarisation, ne pas engorger les urgences, etc. Éviter des coûts et surtout, assurer une qualité de vie et une dignité à tous les membres de la communauté.

Les organismes s’organisent

Un plan de mobilisation sera en place dans les prochains mois afin de faire valoir le rôle des organismes ainsi que la nécessité de relancer l’économie publique. Un des moyens de relance est l’investissement pour un rattrapage du financement des organismes communautaires de la région et du Québec! Le ROCL informera ses membres afin de susciter l’adhésion à différentes actions porteuses d’espoir. « Nous croyons qu’une société qui investit dans ses infrastructures sociales est garante de paix et d’efficacité. Soyons pragmatiques et ne nous laissons pas embobiner par les discours qui favorisent une infime partie déjà choyée de la population! Nous souhaitons réaffirmer nos valeurs de solidarité et de partage de la richesse pour un Québec équitable, inclusif et productif. Soyons riches de tout notre monde! » Conclut Mme Linda Déry, coordonnatrice du ROCL.

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Personne ressource : Linda Déry, Coordonnatrice du ROCL

450-438-8005, linda@roclaurentides.com

 

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Résumé des messages et contre-messages présentés lors du point de presse :

 

On nous dit: Dans les faits:
L’austérité (appelée aussi “rigueur budgétaire”)  c’est tout le monde qui se sert la ceinture*Le gouvernement répète que les politiques avancées ne sont pas discriminatoires, qu’elles sont « neutres » et « technocratiques » (IRIS, 2015)

FAUX!

L’austérité accentue les inégalités sociales, c’est la classe moyenne et les plus pauvres qui devront serrer ce qui reste de leur ceinture. L’austérité c’est un démantèlement des services publics pour mieux privatiser et concentrer la richesse. En effet, actuellement c’est 1 % de la population qui bénéficie de 37 % de la croissance économique.L’austérité c’est les femmes qui en payent davantage les frais : elles assumeront des compressions de 3,1 milliards de plus que les hommes (IRIS, 2015)
Les coupes annoncées n’affecteront pas les services à la population

FAUX!

COMPRESSIONS un peu partout :Éducation : -1 milliard (ex. coupes de 30 M$ à la commission scolaire de Montréal et 32 M$ en 15-16 = on remplit les classes au maximum!)

Santé publique : – 700 000 $ pour les Laurentides

Aide sociale : coupes, resserrement des critères

Centre locaux de développement : – 55 % de leur budget

Transport adapté : (ex. – 63 000 $ MRC Laurentides)

Le gouvernement fera d’importantes économies en restructurant le système de santé

FAUX!

Les économies annoncées de 220 M$ constitue 0,7 % du budget du ministère de la santé alors que la restructuration coûtera aussi des $, des pertes d’emplois (majoritairement des femmes), prendra plusieurs années (entre 3 et 5 ans minimum) et centralisera le pouvoir du ministre. Toute comparaison gardée on parle d’une économie non vérifiée de 0.70 sur 100 $.
Les finances publiques sont dans un état critique et le SEUL moyen est de réduire les dépenses pour atteindre le déficit zéro

FAUX!

Plusieurs solutions permettent d’aller chercher des revenus pour assurer des services publics de qualité dont l’augmentation des paliers d’imposition à 10 au lieu de 3, ce qui permettrait à 85 % des personnes de payer moins d’impôt tout en ajoutant 1 milliards de $ aux coffres de l’état.Voir le document 10 milliards de solutions.

 

 

 

 

Les États généraux du communautaire dans les Laurentides : À la croisée des chemins

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Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a rencontré ses membres pour les États généraux régionaux du communautaire les 25, 26 et 27 novembre 2014. C’est plus de cent personnes qui ont participé à la démarche de positionnement lors des assemblées à Sainte-Thérèse, Piedmont et Mont-Laurier.  « L’objectif de cet exercice amorcé depuis un an est de voir où nous en sommes comme mouvement. D’abord, issus d’organisations charitables, religieuses ou syndicales, les organismes communautaires se sont développés et sont devenus autonomes à partir des années ’80. En 2014, nous considérons que nous sommes à la croisée des chemins. Les états généraux visent à faire un portrait de notre réalité, à réaffirmer notre identité et à identifier des pistes d’action pour l’avenir » explique Benoit Larocque, agent de liaison au ROCL et membre du comité national. La démarche culminera par une grande rencontre nationale en mai prochain au terme de laquelle des orientations prioritaires seront adoptées.

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Vent d’austérité et impacts sur les organismes

Ces rencontres régionales arrivent à point dans un contexte de coupes gouvernementales généralisées. Les organismes communautaires qui sont en majorité sous financés sont alarmés par les annonces de compressions dans les services publics qui vont affecter les conditions de vie de la population, particulièrement des plus démunis. N’arrivant plus à obtenir de services dans le réseau public, des personnes en situation de grande vulnérabilité frappent à la porte des organismes communautaires. «C’est ce que nous appelons le phénomène de déversoir. Nous le vivons déjà depuis plusieurs années. Imaginez après les coupes massives qui tombent actuellement sur l’ensemble des services gouvernementaux! Cela crée une énorme pression sur les organismes » lance monsieur Larocque. Les déléguées renchérissent avec leurs propres exemples :

« On réfère chez PANDA Basses-Laurentides (organisme de soutien pour parents et enfants avec TDAH) des familles en attentes de voir un médecin pour un diagnostic, l’attente étant de plusieurs mois, les parents sont épuisés et démunis et ont de grands besoins de ressources pour éviter que leurs enfants décrochent de l’école ultimement… » Nathalie Pelletier, directrice.

« L’organisme L’Écluse coordonne les travailleurs de rue dans la région et on nous demande de l’aide pour effectuer des suivis en lien avec des problèmes de santé physique. Une fois passée la porte de l’hôpital, on laisse les personnes à elles-mêmes, sans soutien et c’est aux travailleurs de rue qu’on fait appel…ça na pas de sens ! » Émilie Rouleau, de l’Écluse.

« À l’Antre-Jeunes (organisme d’aide aux jeunes en difficulté) on accueille de nombreux jeunes du secondaire dans nos activités régulières et actuellement il y a une liste d’attente pour de nouveaux. De plus, on observe que les jeunes qui arrivent sont en grande détresse, avec des problèmes de santé mentale, sous médication, etc. » Stéphanie Gaussirand, coordonnatrice.

Pour les gens de la MRC d’Antoine Labelle, les inquiétudes sont multiples. Avec les restructurations en santé, ils vont perdre leur instance de proximité et craignent ne plus avoir le choix de leur établissement. Les conditions de vie sont difficiles et il y a beaucoup de pauvreté. « On est préoccupées de voir les demandes augmenter alors qu’on est déjà à la limite de notre capacité à offrir de l’aide alimentaire, on donne tout ce que l’on a… » Stéphanie Therrien  Centre communautaire Ferme-Neuve.

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Le réseau sous haute tension

Pour ajouter au contexte d’austérité, l’annonce d’une restructuration dans le réseau de la santé inquiète au plus haut point. « Avec le projet de loi 10, le ministre Barrette reproduit exactement la recette de la précédente réforme vécue il y a 10 ans : fusionner des établissements avec un objectif d’économie et d’optimisation des services à la population. Or, ça n’a pas marché. Depuis 2003, le nombre de cadre a augmenté de 30% et les services ne se sont pas améliorés. De nombreuses recherches et expériences vécues à travers le monde indiquent plutôt le contraire : il faut décentraliser le pouvoir et agir plus localement. La presque totalité des mémoires déposés en commission parlementaire vont dans ce sens. Qu’est-ce qui pousse le gouvernement à refaire la même erreur ?» s’interroge Benoit Larocque, dubitatif.

Un dénouement positif pour les organismes des Laurentides

Après avoir essuyé un refus du conseil d’administration de l’Agence le 5 novembre, le ROCL a appris, le 17, que le Cadre régional du Programme de soutien aux organismes communautaires serait finalement reconduit pour 5 ans. Un communiqué de presse dénonçant la situation, des démarches faites par des députés qui ont soutenu le dossier et un coup de fil du ministère ont réussit à faire changer l’Agence d’idée. Les organismes sont satisfaits et rassurés de voir la volonté de respecter les collaborations historiques se perpétuer. Le cadre de financement des organismes communautaires existe depuis 1998, adopté par la Régie régionale de l’époque après 5 ans de négociations avec les organismes communautaires. Il assure une collaboration et une distribution équitable des budgets.

 

Une assemblée générale délirante et un nouveau C. A.

Saint-Jérôme, le 27 juin 2014. Le nouveau conseil d’administration du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) s’est réuni pour la première fois les 25 et 26 juin. En effet, à l’issue de l’assemblée générale annuelle (AGA) du 27 mai, les membres ont désigné au conseil d’administration (C. A.) des déléguées de différents secteurs et réparties géographiquement sur tout le territoire. Les neuf élues se sont engagées solennellement et solidairement à représenter les groupes des Laurentides.

CAROCL2014-2015

L’AGA est un moment incontournable pour l’élection du C. A. mais aussi pour la vie associative de l’ensemble des membres du ROCL. « Des efforts sont déployés pour que cet évènement reflète bien notre caractère alternatif et démocratique. La journée est agrémentée de chansons et de sketchs liés à l’actualité, ce qui stimule la participation des gens. En fait, on rit beaucoup tout en étant très sérieux, c’est vraiment notre particularité. Chaque année, une centaine de personnes y prennent part, ce qui prouve que les membres y trouvent leur compte et que le sentiment d’appartenance au ROCL est très fort », explique Sophie Gilbert, agente de développement et de liaison.

En plus d’être actifs lors de l’assemblée, les membres du C. A. sont impliquées dans les comités internes et portent la voix des membres auprès des instances gouvernementales telles que l’Agence de la santé et des services sociaux en ce qui concerne le financement. C’est le cas de Stéphanie Gaussirand, présidente « Je fais partie de comités où je partage mon expertise et le point de vue d’un organisme de base. Je trouve essentiel d’échanger et d’analyser le contexte social et politique afin de bien comprendre les problèmes actuels. Au ROCL, on préconise une approche appelée éducation populaire qui vise à développer un esprit critique et à mieux saisir les enjeux de l’heure. »

Outre les actions pour améliorer la reconnaissance et le financement des organismes communautaires autonomes, le ROCL offre à ses membres un programme de formation adapté à leurs besoins.