Les organismes communautaires sonnent l’alarme : Le tissu social sous la pression des compressions
«À toutes les fois où l’on applique des compressions que ce soit dans nos services de santé ou d’éducation, ou alors lorsqu’on ajoute des tarifications, ce sont des personnes qui n’ont déjà pas les moyens qui écopent et qui s’appauvrissent davantage. Le dernier rapport de la protectrice du citoyen en témoigne de manière éloquente. À Saint-Jérôme, une femme est morte de faim parce que sa situation ne cadrait pas dans des critères très précis pour recevoir de l’aide des services sociaux publics. C’est infiniment triste et franchement inquiétant.» poursuit-elle.
Actuellement, les organismes communautaires en voient de toutes les couleurs ; des enfants en difficultés qui n’ont plus de soutien dans les écoles, des parents désespérés et pénalisés parce qu’ils n’ont pas d’assurance privée, des personnes handicapées qui n’ont plus de transport adapté leur permettant de s’intégrer à la communauté, etc. Les exemples abondent !
«En coupant dans les programmes sociaux ce sont les conditions de vie des personnes vulnérables qui se détériorent, c’est notre tissu social qui s’effrite et cela a un prix!» s’exclame pour sa part Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL. Selon le ROCL, il faudrait investir dans les infrastructures sociales et communautaires pour maintenir une société solidaire. «Plus les services diminuent, plus les organismes sont sollicités par des demandes urgentes. Nous existons pour défendre les droits et intérêts de la population, pas pour remplacer le système public. Il est temps de hausser le ton ! » affirme madame Gaussirand.
Les 300 personnes qui ont participé aux actions du 3 novembre se sont rassemblées pour réclamer :
- Du financement à la mission pour tous les organismes communautaires.
- L’indexation du financement de tous les organismes communautaires de tous les ministères.
- La sauvegarde des services publics et que cesse les mesures d’austérité.
«Face au discours sur l’équilibre budgétaire qui sert de prétexte pour concentrer la richesse au lieu de la partager, nous ne pouvons que nous indigner. Les organismes communautaires n’en peuvent plus, ils sont l’un des derniers filets social. Si nous voulons préserver le bien commun pour les générations futures, c’est aujourd’hui qu’il faut agir!» conclut Linda Déry.