Nous sommes communautaires autonomes !

Saint-Jérôme, 17 octobre 2024 – Du 21 au 25 octobre 2024, nous célébrons l’action communautaire autonome et notre fierté d’être un moteur de progrès social, une locomotive qui tire notre société vers une plus grande justice sociale et climatique. En cette semaine nationale de l’action communautaire autonome (#SNACA), nous souhaitons rendre visible l’engagement des 4500 organismes communautaires et rendre hommage aux 54 000 personnes qui contribuent quotidiennement, bien souvent dans l’ombre, à améliorer les conditions de vie des personnes, des communautés et de la société.

« Nous sommes communautaires autonomes ! » est le thème porteur et rassembleur de cette 23e édition de la #SNACA. Nous existons dans les quatre coins du Québec, nous accompagnons des milliers de personnes de tout âge et de tout horizon, nous contribuons à construire une société plus juste et respectueuse du vivant et de par notre nature alternative et innovante, nous représentons un tremplin pour le changement. C’est ça, être communautaire autonome !

Cependant, avec le fractionnement des sources de financement, les projets non récurrents et les commandes et décisions ministérielles qui viennent contrecarrer les négociations établies en région, il est devenu de plus en plus exigeant pour les organismes communautaires autonomes de garder un esprit critique et de jouer leur rôle de transformation sociale. N’oublions pas toutes ces crises qui sévissent actuellement et affectent les populations du Québec. C’est dans ce paysage loin d’être rose que les organismes communautaires autonomes existent en 2024 et tentent sur tous les fronts — logement, alimentation, défense de droits, santé mentale et bien plus encore, de pallier au désengagement de l’État.

« Avec ces forces qui nous tirent et nous poussent de tous les côtés, nous avons besoin les unEs des autres pour rester ancréEs dans nos racines faites de nos membres et d’approches alternatives à celles d’un réseau qui, avec la nouvelle Agence Santé Québec, part résolument sous la gouverne d’intérêts privés, vers une centralisation des pouvoirs et une perte des espaces de consultations citoyennes » témoigne Sophie Dion, présidente du ROCL.

C’est pour se camper dans cette force collective et solidaire que plus de 75 organismes communautaires des Laurentides fermeront leurs portes, le 24 octobre prochain, comme moyen de revendication afin de faire reconnaître leur apport essentiel à la région. Le 24 octobre a été décrété comme la Journée régionale de reconnaissance des travailleuses et des travailleurs du milieu communautaire afin de rendre visible un travail trop souvent invisible.

« Nous sommes fièrEs d’être communautaire autonome, mais épuiséEs de réparer les pots cassés dans des conditions précaires avec de la colle bon marché, pendant que nos décideurs priorisent les intérêts privés au détriment d’une vision adéquate et préventive pour aborder les problèmes sociaux auxquels la population est confrontée » affirme avec vigueur Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Nous brillons par notre résilience, notre détermination et notre créativité à vouloir créer une société plus juste, verte et inclusive. En contrepartie, nous portons aussi le poids de la crise sociale et climatique sans précédent que traverse la planète actuellement.

Face aux différents enjeux vécus présentement par les groupes communautaires, d’autres solutions existent pour apporter des changements qui sont nécessaires. Dans un esprit de bien commun, nous souhaitons être entendus afin de contribuer à humaniser un peu plus notre monde. Notre place n’est plus à défendre et notre voix pour l’avenir de notre société compte plus que jamais. C’est ça, être communautaire autonome !

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L'équipe du ROCL s'affiche pour la #SNACA

Nourrir l’espoir, agir pour le changement : Repenser notre rapport au vivant

Saint-Jérôme, 27 août 2024 – Réunis en lac-à-l’épaule en juin dernier, l’équipe de travail et les membres du nouveau conseil d’administration du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) ont élaboré un plan d’action étoffé répondant aux cinq priorités adoptées en assemblée générale annuelle où plus de 120 personnes étaient présentes. L’une de ces priorités consiste notamment à s’approprier collectivement les réalités entourant la justice sociale et climatique dans le milieu communautaire.

« On ne peut plus nier l’existence de la crise climatique et l’impact social qu’elle engendre quand on regarde les dernières années : vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, feux de forêt, détérioration de la qualité de l’air, sécheresses, érosion côtière, inondations, etc. Les impacts de la crise environnementale sont réels, concrets et ont déjà une incidence sur notre quotidien et notre bien-être » affirme Isabelle Cloutier, vice-présidente du ROCL.

Fort de ses 161 organismes communautaires, le ROCL s’inquiète des impacts de la crise climatique sur le milieu communautaire. « Les groupes communautaires oeuvrent directement avec les personnes qui sont les plus touchées par les inégalités sociales et la pauvreté. Comme ces personnes seront les plus impactées par la crise climatique, il est réaliste de présager que les groupes communautaires seront confrontés à une exacerbation des problématiques rencontrées par leurs membres dans les prochaines années » constate Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Madame Cloutier partage son inquiétude : « Nous l’avons bien vu dans les dernières années, en temps de crise, qu’elle soit économique, sanitaire, sociale ou climatique, ce sont les droits des personnes les plus vulnérables qui sont particulièrement éprouvés. Nous sommes peut-être toutes et tous dans la même tempête, mais nous ne possédons pas le même bateau. Et s’il y a une certitude, c’est que les années à venir seront encore plus difficiles ».

« La culture « des gestes individuels » doit rapidement céder sa place à une culture « des gestes collectifs » si nous voulons mettre en place de réels changements structurants, efficaces et durables en termes de justice sociale et climatique. Les instances politiques ont tendance à individualiser les solutions aux enjeux environnementaux. Or, il faut élargir les spectres d’actions pour que toutes les instances prennent leurs responsabilités, poursuit Benoit Larocque ».

Rappelons que le mouvement communautaire a toujours eu un rôle crucial à jouer dans l’avancement des droits de la personne et dans l’amélioration de leurs conditions de vie en menant de nombreuses luttes sociales pour donner une voix aux personnes qui en avaient peu. C’est en misant sur la force collective, l’indignation et l’espoir en un monde plus égalitaire, que les organismes communautaires autonomes du Québec ont pu faire avancer des causes importantes. Le ROCL croit profondément que la crise climatique est l’une de ces causes qui méritent pleinement l’attention et l’implication collective. Il y a encore des raisons d’espérer, de rester en action contre l’inaction et d’œuvrer pour plus de justice sociale et climatique.

Face à l’immobilisme des gouvernements, le ROCL a décidé de se saisir de cet enjeu pour que la lutte contre les inégalités sociales, le respect du vivant et la crise climatique deviennent une réelle priorité.

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Budget 2024 : Un jour sombre pour les organismes communautaires en santé et services sociaux

Saint-Jérôme, 18 mars 2024 – Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) réagit avec beaucoup d’inquiétude et de déception face au budget 2024 du gouvernement du Québec. Des 39 millions d’investissement prévu pour les 3 000 organismes communautaires autonomes intervenant en santé et services sociaux dans toute la province, seulement 10 millions seront attribués en financement à la mission, ce qui représente l’équivalent d’un maigre 3 000$ par organisme. Les 29 millions restant semblent réservés pour des enjeux précis visant à pallier aux déficiences du réseau public. 

Pour la seule région des Laurentides, l‘analyse des demandes de subvention des 143 organismes financés confirme pourtant un manque à gagner de 37 millions en financement à la mission, selon Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL. Le financement à la mission est essentiel pour que les groupes puissent faire rayonner pleinement leur mission et répondre réellement aux besoins des personnes qui fréquentent ces organismes. Or, selon les sommes annoncées, ce ne seront vraisemblablement que quelques centaines de milliers de dollars qui arriveront dans la région. 

«Encore une fois, le gouvernement Legault offre très peu de soutien aux organismes communautaires qui aident les personnes plus vulnérables. Les grenailles promises permettront tout juste de payer un peu d’équipement ou de faire face aux hausses de l’inflation» constate Sophie Dion, présidente du ROCL.  Rien de significatif pour aider des organismes actuellement contraints de couper dans les heures d’ouverture, de refuser de répondre aux demandes grandissantes des citoyennes et citoyens qu’ils rejoignent, ou d’offrir de piètres conditions de travail, fragilisant ainsi leur action. «C’est troublant de constater l’irresponsabilité de ce gouvernement en matière de prévention et de politiques publiques. Répondre aux urgences est nécessaire, mais il faut aussi éviter que les problèmes se multiplient à l’infini» poursuit madame Dion.

Le ROCL joint donc sa voix à celle de la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) pour demander au ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant, de corriger le tir et de verser l’entièreté des 39 millions annoncés en financement à la mission globale, et ce pour l’ensemble des groupes financés au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) à travers le Québec. « Cela ne représenterait que 4,8 % des besoins exprimés par les organismes, mais ce serait déjà mieux que la situation actuelle ! » conclut Benoit Larocque.

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La transformation sociale, au coeur des organismes communautaires

Saint-Jérôme, 25 octobre 2023 – Du 16 au 23 octobre 2023 s’est tenue la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA) partout au Québec. Sous le thème « Visons juste! Pour la transformation sociale », cette semaine a été l’occasion de s’interroger sur le projet de société qui nous unit tout en mettant en lumière l’importance des organismes communautaires comme constituant d’une société plus juste, démocratique et inclusive.

« Historiquement, les organismes communautaires ont été créés pour défendre les droits des personnes vulnérables, pour diminuer la détresse et pour transformer la société à petite et à grande échelle. Malheureusement, dans ce vortex de l’urgence où se côtoient le manque de financement, l’augmentation des demandes, la pénurie de main-d’œuvre, pour ne nommer que ces quelques exemples, les organismes communautaires peuvent parfois perdre de vue leur rôle essentiel d’agents de transformation sociale » explique Sophie Dion, présidente du ROCL.

La Semaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA) existe justement pour mettre en valeur le travail des 4 000 organismes d’action communautaire autonome et rendre hommage aux 60 000 travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux 425 000 militant·e·s et bénévoles qui s’engagent quotidiennement à améliorer les conditions de vie des personnes et des collectivités du Québec.

Dans les Laurentides, le 24 octobre a été décrété comme la Journée régionale de reconnaissance des travailleuses et des travailleurs du milieu communautaire. Environ 75 groupes communautaires ont fermé leurs portes comme moyen de revendication afin de faire reconnaître leur apport essentiel dans la communauté.

« L’identité des groupes communautaires reste à défendre puisqu’elle demeure en marge des valeurs qui sont actuellement véhiculées dans la société. Alors que le mouvement communautaire aspire à une société où démocratie et justice sociale prévalent, le projet de loi 15 plane comme une menace au-dessus de nos têtes. Ce projet de loi met de l’avant une approche centralisée qui se veut « efficace ». Trop souvent, le désir « d’efficacité » du réseau de la santé public rime avec reculs démocratiques majeurs et privatisation accrue » ajoute Sophie Dion, présidente du ROCL.

Devant l’importance des changements à venir, la vitesse avec laquelle le gouvernement tente d’imposer cette gigantesque réforme, nous invitons les citoyens et citoyennes et les organismes du mouvement d’action communautaire autonome à s’informer, à se solidariser et à agir pour bâtir une société où les droits de toutEs sont pleinement respectés.

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