Le ROCL interpelle les candidats et les candidates à reconnaitre les besoins du milieu communautaire via Vortex pandémique

Saint-Jérôme, 14 septembre 2022 Dans le contexte électoral actuel, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) souhaite sensibiliser la sphère politique à la réalité des groupes communautaires.

Au courant du mois de septembre, plusieurs actions de mobilisation auront lieu partout au Québec, notamment le 29 septembre dans le cadre d’un grand rassemblement national à Montréal où convergeront une dizaine de régions. Les groupes rencontreront aussi les candidats et les candidates sur une base individuelle afin de leur demander de soutenir adéquatement l’action communautaire autonome par l’augmentation de son financement tout en réinvestissant massivement dans les services publics et les programmes sociaux.

«Le prochain gouvernement qui sera élu à l’issue des élections du 3 octobre prochain doit s’engager à renforcer l’action communautaire autonome et le filet social» affirme Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL. «Les groupes communautaires ne sont pas une dépense, ils sont un investissement pour prévenir et assurer des populations en santé. Pourtant, le mouvement communautaire en est actuellement à un point de rupture. Il est temps que ça change.» poursuit-il.

Depuis l’arrivée de la COVID-19, la détresse sociale ne diminue pas, elle augmente. Les désinvestissements majeurs dans le réseau public et la détérioration des programmes sociaux impactent directement les plus vulnérables de notre société et ne parviennent pas à assurer à chaque personne un niveau de vie décent. Cette situation accroît les inégalités. Les organismes communautaires en sont les premiers témoins et sont souvent ceux qui répondent en premier lieu à ces personnes délestées par le système de santé. Malgré les récents investissements, les organismes sont toujours confrontés à un important sous-financement qui engendre des conditions de travail insuffisantes et inadéquates pour faire face à la rareté du personnel et à la crise de l’inflation. L’épuisement est généralisé et les risques de fermeture et de rupture d’activités sont fréquents. Maillon essentiel du filet social, l’autonomie des organismes et leur capacité à réaliser pleinement leur mission sont plus que jamais menacées alors qu’ils font face aux besoins croissants de la population et que les personnes qui y travaillent, dont une majorité de femmes, sont elles-mêmes en situation précaire.

Dans ce contexte et en plus des actions de mobilisation, le ROCL a invité l’ensemble des candidats et des candidates de tous les partis confondus à visionner son web-documentaire Vortex pandémique dont la dernière capsule a été lancée cette semaine : Ensemble, liéEs et solidaires. Cette dernière culmine un vaste projet visant à mettre en lumière les enjeux que vivent les organismes communautaires des Laurentides.

Les organismes d’action communautaire au Québec ont une culture unique. Pour la défendre, il faut d’abord la connaître.

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 Pour voir l’intégralité du projet 

Les organismes communautaires en action pour souligner la Semaine nationale de l’action communautaire autonome

C’est aujourd’hui que s’amorce la Semaine nationale de l’action communautaire autonome (SNACA) qui se déroula jusqu’au 24 octobre sous le thème « En pleine effervescence » pour souligner partout au Québec la beauté et la force incroyable du mouvement de l’action communautaire autonome (ACA).

Alors qu’ils bouillonnent dans les tourbillons d’une crise sans précédent, les organismes communautaires continuent à déborder de créativité, à s’adapter et à se transformer pour créer une société plus juste, verte et inclusive. À l’initiative du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQACA), la SNACA a pour objectif de valoriser le travail des 4000 organismes communautaires du Québec, mais aussi d’honorer la longue histoire d’engagement et de luttes sociales qui ont transformé la société.

Pour souligner la SNACA dans les Laurentides, les organismes sont appelés à faire connaître leurs bons coups et à valoriser leurs équipes de travail dont les conditions de travail ne sont souvent pas à la hauteur de la tâche accomplie. « Les travailleuses et les travailleurs du milieu communautaire sont en première ligne devant un système public qui n’a jamais été aussi fragilisé. La détresse sociale augmente, les besoins explosent, mais les équipes de travail ne grossissent pas, au contraire ! La pandémie a occasionné des départs et le recrutement de nouvelles personnes est devenu excessivement difficile. » précise Stéphanie Gaussirand, présidente du conseil d’administration du ROCL.

« Bien sûr, les organismes peuvent répondre à des besoins immédiats mais ils travaillent aussi à long terme en faisant des pressions politiques et en favorisant la transformation sociale. La pauvreté, les dépendances, les violences, l’anxiété, l’isolement font partie du quotidien de nombreuses personnes qui ne savent plus vers où se tourner pour trouver de l’aide, surtout dans un contexte qui est venu exacerber tout ça, mais il faut questionner le système en place qui cause de telles situations et qui est inapte à soutenir ces personnes.» explique Benoît Larocque, coordonnateur du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides.

Plus d’une soixantaine d’organismes des Laurentides, dont le ROCL, fermeront aussi leurs portes le lundi 25 octobre dans le cadre de la journée régionale de reconnaissance des travailleuses et travailleurs du communautaire pour faire valoir l’importance des conditions de travail et pour rendre visible le travail qui se fait dans les organismes. Les organismes ouverts agiront en solidarité avec l’ensemble des 4000 organismes au Québec qui seront aussi en action.

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Communiqué : Impacts de la pandémie sur les organismes communautaires des Laurentides : une priorité du ROCL pour la prochaine année

Réunis en lac à l’épaule le 22 et 23 juin dernier à l’auberge du Vieux Foyer à Val-David, le nouveau conseil d’administration du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) et la permanence ont profité de ces retrouvailles animées pour discuter des orientations et déterminer les priorités de la prochaine année.

Fidèle à sa mission dédiée à soutenir les groupes d’action communautaire en défendant leur autonomie et en faisant connaître leur apport essentiel à la communauté, le ROCL a complété cette année la diffusion de 5 capsules vidéo informatives sur le milieu communautaire et l’action communautaire autonome. Disponibles sur youtube, ces capsules ont une visée large et sont disponibles gratuitement tant pour les groupes membres que les institutions d’enseignements et les partenaires.

Par ailleurs, avec le déconfinement récemment amorcé, le ROCL devra inévitablement se pencher sur les conséquences de la crise sanitaire dans les groupes communautaires et soutenir les membres, les coordinations et les conseils d’administration devant de nouvelles réalités sociales. Avec la culture de l’urgence qui s’est installée pour répondre à l’augmentation et à la variété des demandes, ajoutée au manque de reconnaissance chronique de l’expertise des travailleuses et travailleurs du communautaire, le ROCL a amorcé le tournage d’un web-documentaire co-réalisé avec Valmédia. Vortex pandémique laissera la parole aux personnes qui travaillent dans le milieu communautaire et qui sont des témoins privilégiés des nouvelles réalités et de la détresse sociale mises en lumière par la pandémie. Un lancement public de ce web-documentaire aura lieu à l’automne.

Devant les besoins criants d’une population qui se tourne plus que jamais vers les organismes communautaires pour répondre à leurs besoins, le ROCL s’affairera à son substantiel plan de travail 2021-2022, lequel prévoie d’ailleurs l’embauche d’une cinquième ressource à l’automne 2021 pour compléter l’équipe et mener à terme tous les projets.

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COMMUNIQUÉ : Les organismes communautaires s’attendent à un meilleur soutien

Les organismes communautaires se sont récemment mobilisés dans le cadre de la journée mondiale de la justice sociale et à l’aube du prochain budget provincial pour mettre en lumière les besoins criants et la détresse sociale exacerbée par la pandémie.

C’est dans le cadre de la Campagne Engagez-vous pour le communautaire, grande campagne nationale de mobilisation depuis 2016 qui vise une société plus juste où les droits humains sont pleinement respectés, que le Regroupement des organismes communautaire des Laurentides (ROCL) a travaillé avec ses groupes membres pour interpeller les éluEs des Laurentides.

«La pandémie a rendu vulnérable bien des personnes et jamais on a autant eu besoin du communautaire. Pendant que des milliards de dollars sont injectés dans l’économie mondiale, il y a un nombre important de gens qui souffrent de la crise économique et sanitaire. Les organismes ont toujours été là, sur le terrain, pour soutenir directement les personnes dans le besoin mais depuis un an, on note un accroissement des demandes et de la variété de celles-ci, parce que la pandémie est venue mettre en lumière des fragilités qui étaient déjà présentes. Le prochain budget du gouvernement Legault doit vraiment soutenir la population, consolider le financement à la mission des organismes et mettre un terme au financement par projet qui fragilise les groupes.»affirme Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Parallèlement, le ROCL a récemment amorcé la réalisation d’un projet Web-docu visant à documenter et exposer l’impact de la pandémie sur les organismes des Laurentides. «Depuis le début de la crise, les organismes sont là pour répondre aux besoins des populations, briser l’isolement, sensibiliser et expliquer les consignes de santé publique tout en s’assurant que les mesures mises en place ne laissent personne de côté. Les organismes sont ancrés dans leurs milieux et souvent les mieux placés pour répondre aux besoins des populations et pallier à l’absence ou l’insuffisance de réponses gouvernementales.» précisent Farah Wikarski et Judith Cayer, agentes de liaison au ROCL et responsables du projet.

«Notre société a besoin du communautaire pour faire face à la crise et réparer le filet social. Pour continuer dans cette voie, les organismes ont besoin d’un financement récurrent, un financement qui permet de miser sur la prévention, la défense des droits et l’aide adaptéeaux besoins réels des personnes. On espère que le prochain budget en tiendra compte.» conclu M. Larocque.