Plus de 400 personnes mobilisées dans les Laurentides!

Mouvement de grève historique :

Plus de 75 organismes communautaires des Laurentides fermés

 

Saint-Jérôme, 22 février 2022 – Afin de signaler l’urgence de mettre fin au sous-financement du milieu communautaire, plus de 75 organismes communautaires des Laurentides ont fermé leur porte et plusieurs autres ont été en action dans la journée du 22 février. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la vague rotative d’actions, de grèves et de fermetures qui ont lieu du 21 au 24 février dans les 17 régions du Québec où plus de 1400 organismes d’action communautaire autonome unissent leur voix pour interpeller le gouvernement à reconnaître leur travail essentiel et à les financer adéquatement à leur mission.

Il s’agit d’une grève d’une ampleur jamais vue dans le milieu communautaire.

De Mont-Laurier à Saint-Eustache en passant par Sainte-Agathe, Saint-Jérôme, Sainte-Thérèse et Lachute, des centaines de personnes étaient mobilisées et le message lancé a été le même par les porte-paroles d’un endroit à l’autre : «À l’aube du dépôt du dernier budget provincial, nous demandons au gouvernement Legault de changer de vision et de considérer l’argent octroyé aux organismes communautaires comme un investissement profitable à toutes et tous. Chaque dollar investi dans nos organismes communautaires a des retombées directes sur la santé et le bien-être de nos communautés. Nous demandons des investissements supplémentaires récurrents et indexés de 460 millions de dollars pour financer adéquatement la réalisation des missions des organismes au Québec».

Cette mobilisation survient alors que le milieu communautaire dénonce l’incapacité du gouvernement à honorer sa promesse d’améliorer le financement des organismes communautaires de la province.

La crise sanitaire a démontré le rôle de première ligne que joue le milieu communautaire pour répondre aux besoins de la population. Après deux années éprouvantes à faire preuve d’adaptation et de ténacité pour traverser la pandémie, l’épuisement, le sous-financement et la pénurie de personnel fragilisent les équipes de travail et rendent incertain l’avenir de ces organismes essentiels.

«Ce qui anime les équipes des organismes communautaires présentement, c’est un mélange d’incompréhension et de colère. Plusieurs ont l’impression qu’ils n’ont plus d’autres choix que de sortir dans la rue pour se faire entendre. La CAQ s’est engagée à offrir un soutien financier aux organismes communautaires et pourtant, à quelques mois des élections, aucune promesse
n’a été remplie. Chaque journée qui passe sans financement supplémentaire ne fait qu’empirer l’état du communautaire qui est aux prises avec un sous-financement historique plombé par une pénurie de main-d’œuvre qui affecte grandement le milieu». déplore Benoit Larocque, coordonnateur du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL).

Les organismes communautaires sont souvent le dernier recours des personnes dans le besoin qui tombent dans les mailles de notre filet social.

«Avec l’augmentation des besoins de la population, le prochain budget de la CAQ sera crucial pour la reconnaissance et le financement à la mission des organismes communautaires», insiste M. Larocque.

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Retombées médiatiques des actions dans les Laurentides 

Vague d’actions, de grèves et de fermetures rotatives pour des organismes communautaires des Laurentides

Saint-Jérôme, 15 février 2022 – Les Laurentides joignent leurs forces aux 4000 organismes d’action communautaire autonome du Québec qui préparent une vague d’actions, de grèves et de fermetures dans la semaine du 21 février prochain. Dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, les mobilisations auront lieues le 22 février dans les Laurentides pour interpeller les éluEs provinciaux à reconnaître le travail essentiel des organismes et à les financer adéquatement à leur mission.

« Pour respecter l’autonomie des groupes et reconnaître leur juste apport dans la société québécoise, on parle de 460 millions de dollars supplémentaires nécessaires annuellement au niveau national. Ce financement durable permettrait aux groupes d’éponger le sous-financement chronique dont ils subissent les effets depuis plusieurs années déjà. Les équipes de travail sont à bout de souffle devant l’augmentation des besoins alors que la pénurie de main d’œuvre nous frappe de plein fouet. La situation est critique. » précise Benoit Larocque, coordonnateur du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL).

Comme les autres secteurs du « prendre soin », la pandémie n’a fait qu’accentuer une situation qui était préalablement déplorable. Maillon essentiel du filet social et de la vie démocratique des communautés, ce sont les groupes communautaires qui, avec des ressources réduites, doivent soutenir et venir en aide aux personnes dont les conditions de vie se dégradent. Alors que le gouvernement de la CAQ avait annoncé en 2018 qu’il s’engageait à mieux soutenir les organismes communautaires, rien de substantiel n’a été fait à moins d’un an des prochaines élections.

Dans les Laurentides, c’est plus d’une cinquantaine de groupes qui fermeront leurs portes et des centaines de personnes qui seront en action le 22 février prochain. Sous la même parole collective : « Promesses brisées, communautaire fermé », des rassemblements auront lieu devant les bureaux de députés de 6 MRC de la région de 11 h 30 à 13 h 30. Tous les détails ici.

À l’aube du dernier budget de la CAQ, il est temps de reconnaître le rôle essentiel des organismes communautaires. Sur une trame de fond pandémique, la valeur de leur contribution a plus que jamais été mise en évidence devant les dommages collatéraux que laisse la crise.

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Pour visionner notre web-série mettant en lumière la réalité des organismes communautaires en période de pandémie, c’est ici : VORTEX PANDÉMIQUEVortex Pandémique

 

Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides appui et participe au mouvement « La planète en grève »

Saint-Jérôme, 5 septembre 2019 – Le Regroupement des organismes communautaire des Laurentides (ROCL) invite ses membres et la population à se mobiliser pour le mouvement mondial « La planète en grève » qui aura lieu le vendredi 27 septembre prochain. Cette grande mobilisation s’inscrit dans le cadre du mouvement « Earth Strike » (La planète en grève) qui s’organise déjà dans une vingtaine de pays. Ainsi le 27 septembre, ce n’est pas uniquement les étudiantes et étudiants qui seront en grève, mais bien toutes les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et citoyens de partout au Québec. Des événements sont notamment organisés à Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau, Québec et Montréal et toutes les informations peuvent se trouver sur en ligne ici.

Les membres du ROCL et la population des Laurentides sont invités à se joindre au rassemblement de Montréal qui aura lieu à midi au monument George-Étienne Cartier sur le Mont-Royal.

Les organismes communautaires se sentent interpellés par les enjeux climatiques puisque les premières personnes qui sont touchées par les conséquences des dérèglements climatiques sont les personnes vivant des injustices et ayant des situations précaires, soit celles soutenues quotidiennement par les organismes communautaires. Le droit à la santé, à l’alimentation, au logement, à un revenu décent, à un environnement sain sont plus que jamais menacés. Dans un contexte de crise écologique sans précédent, les enjeux de pauvreté, d’écologie et de démocratie sont inévitablement liés et les luttes visant l’amélioration des conditions de vie, l’avancement et le respect des droits humains doivent absolument tenir compte des enjeux environnementaux.

« Il est crucial de reconnaître que les bouleversements climatiques sont enclenchés et qu’il y a urgence d’agir. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des mesures drastiques afin d’amorcer rapidement les virages nécessaires. Le communautaire a un rôle important à jouer, particulièrement à travers l’éducation populaire auprès des personnes laissées pour compte afin que celles-ci puissent être au cœur des processus démocratiques, mais aussi en interpellant les éluEs pour qu’ils agissent rapidement ces enjeux. Le ROCL développera aussi une politique environnementale prochainement afin de faire en sorte que ses actions et son fonctionnement inspirent ses membres et soient cohérents à son discours.» affirme Benoit Larocque, coordonnateur du ROCL.

Rappelons que le 15 mars dernier, plus de 150 000 étudiantes et étudiants ont officiellement été en grève et que près de 350 organismes communautaires à travers le Québec ont unis leur voix pour répondre à l’appel du mouvement mondial pour la planète et faire pression sur les gouvernements pour que des actions concrètes soient mises en place pour lutter contre le changement climatique. Greta Thunberg, la jeune suédoise qui s’est embarquée le 14 août dernier pour une traversée à bord d’un voilier zéro carbone et qui est à l’origine du mouvement « grève de l’école pour le climat » a aussi confirmé sa présence à Montréal le 27 septembre prochain.

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Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides souligne la Journée mondiale de la justice sociale

C’est en présence d’une quarantaine de représentantEs de groupes communautaires des Laurentides que le ROCL a tenu un point de presse le 19 février dernier au Centre Lafontaine pour souligner la Journée mondiale de la justice sociale et pour rappeler du même coup les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Par le biais de l’animation d’un jeu collectif sur la justice sociale, le ROCL a démontré qu’un ensemble de facteurs influençaient inéquitablement le parcours des êtres humains qui naissent supposément libres et égaux en dignité et en droits. La réalité est malheureusement toute autre dans les faits. Que l’on pense aux inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, au niveau de vie selon notre situation économique, selon que l’on vive avec un handicap ou encore selon notre niveau de réussite scolaire, bien des facteurs influencent le parcours personnel et creusent les écarts entre les individus.

« On vit dans un monde où la répartition de la richesse et l’accès aux mêmes privilèges n’est pas d’emblée donné également à toutes les personnes. La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits dans les faits et sur la possibilité pour tous les êtres humains de s’épanouir. Or, promouvoir la justice sociale ne consiste pas seulement à augmenter les revenus ou à créer des emplois… C’est une question de droits, de dignité, de liberté d’expression et d’autonomie économique, sociale et politique. » a rappelé Laurie McFall, présidente du ROCL.

Selon un rapport d’OXFAM, les 26 milliardaires les plus riches du monde posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Devant ces inégalités honteuses, il importe de ré-affirmer le rôle essentiel des organismes communautaires qui travaillent quotidiennement à une plus grande justice sociale. « On peut bien déplorer les inégalités, il faut une volonté politique pour faire en sorte que les enjeux systémiques qui créent la pauvreté soient enrayés et que les politiques respectent les droits fondamentaux. Alors que des centaines de millions de personnes se démènent pour survivre, les services publics et les programmes sociaux sont mis en périls, privatisés, de plus en plus coûteux ou difficilement accessibles et le filet social s’effrite. Ce sont les organismes communautaires qui sont sur la ligne de front pour soutenir les personnes vulnérables et pour répondre aux besoins criants de la population. Dans les Laurentides, on parle de près de 1200 travailleuses et travailleurs qui contribuent au progrès social et au mieux­-être de la population à travers leurs 200 000 interventions annuelles. Les éluEs doivent reconnaître et soutenir ce travail. » a-t-elle poursuivi.

C’est d’ailleurs sur cet aspect que portent les objectifs de la campagne Engagez-vous pour le communautaire qui se déroule depuis 2016. Dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect des droits, la campagne Engagez-vous pour le communautaire fait valoir l’importance que le gouvernement soutienne adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation des financements et du respect de leur autonomie, tout en réinvestissant dans les services publics et les programmes sociaux.  475 millions $ de plus annuellement est réclamé pour que les 4000 organismes d’action communautaire autonome retrouvent leur capacité d’agir et puissent assumer pleinement leur mission.

Selon un article paru sur le site Web du magazine scientifique américain Nature, pour améliorer le bien-être global d’une population, l’accent doit être mis sur des mesures en lien avec la liberté, l’équité et le soutien social pour respecter les droits fondamentaux plutôt que sur des leviers matériels visant la croissance économique. «En somme, si le bien-être de la population est réellement un objectif principal de nos gouvernements, la justice sociale doit être au coeur des décisions. Nous portons la justice dans nos organismes qui sont des lieux uniques de démocratie, de solidarité et de défense des droits.» a conclu madame McFall.