Chaîne humaine autour de l’Assemblée nationale : Les organismes communautaires réclament des engagements en faveur de l’action communautaire autonome!

Saint-Jérôme, 27 septembre – Ce sont deux autobus de la région des Laurentides qui se joindront aux 3500 manifestantes et manifestants attenduEs mercredi le 27 septembre à Québec. En effet, des milliers d’organismes de partout au Québec convergeront et encercleront  l’Assemblée nationale le 27 septembre. Réunis autour de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, ils dénonceront le sous-financement dans lequel le gouvernement libéral maintient les organismes communautaires ainsi que les coupures et compressions qu’il a infligées aux programmes sociaux et aux services publics. Les manifestantEs réclament que le gouvernement prenne des engagements fermes envers le communautaire mais aussi pour la justice sociale, dans ce qui sera le dernier budget québécois avant le déclenchement des élections générales de l’automne 2018.

Les groupes communautaires dénoncent les décisions budgétaires des dernières années et les injustices sociales croissantes qui en découlent. « Dégradation des services publics et des programmes sociaux, précarité, pauvreté. Qui ramasse les pots cassés quand ces services ne sont plus accessibles ? Le communautaire ! une compression dans le réseau public se traduit toujours par une pression supplémentaire sur les organismes communautaires», souligne Linda Déry, coordonnatrice du ROCL. « Ce ne sont pas les 10 millions mollement consentis aux groupes en santé et services sociaux et les 9 millions aux organismes en éducation qui permettront de répondre aux besoins croissants de la population qui fait appel aux organismes communautaires ».

Selon elle, « pour que les 4 000 organismes communautaires puissent rattraper le coût de la vie après plus de 15 ans sans ou avec très peu d’indexation et pour qu’ils puissent faire face aux conséquences des politiques libérales des dernières années, ce sont 475 millions $ de plus par année qui seraient nécessaire ». Elle précise que cela représente moins de 1 % du budget des dépenses de programmes du gouvernement.

À la veille du déclenchement des élections provinciales, les organismes d’action communautaire autonome du Québec veulent rappeler au gouvernement et aux partis politiques le sens de l’expression ‘justice sociale’ « Le surplus de plus de 2,5$ milliards s’est fait sur le dos des plus vulnérables », s’indigne pour sa part, Manon Pérusse, présidente du Regroupement des organismes communautaires famille autonome des Laurentides (ROCFAL). « C’est indécent ! Les groupes demandent un réinvestissement massif dans notre filet social. Et le communautaire en est une part essentielle, comme les services publics et les programmes sociaux ». Ce réinvestissement ne peut se faire qu’en parallèle à une révision complète de la fiscalité et à une lutte contre l’évasion et l’évitement fiscal, afin d’assurer une juste répartition de la richesse.

Fidèles à leur vocation de soutenir l’exercice de la citoyenneté et de lutter contre l’exclusion sociale, les organismes communautaires sont plus mobilisés que jamais ! « C’est un message fort que nous lançons aujourd’hui au gouvernement. La manifestation et la chaîne humaine ne sont que le début d’une année qui s’annonce mouvementée ».

Les membres de la campagne Engagez-vous pour le communautaire promettent d’autres actions d’ici les élections générales d’octobre 2018.

À propos d’Engagez-vous pour le communautaire

Engagez-vous pour le communautaire est une grande campagne nationale de mobilisation qui unit tous les secteurs de l’action communautaire autonome, partout au Québec. Elle réclame du gouvernement un investissement majeur dans les 4000 organismes d’action communautaire autonome ainsi que dans les programmes sociaux et les services publics, puisque ces derniers ont un impact direct sur le respect des droits des personnes que le communautaire soutient.

Le financement des organismes communautaires : une gymnastique de tous les jours

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17,5M$ : c’est l’écart qui existe entre les besoins des organismes des Laurentides et ce qu’ils reçoivent pour leur fonctionnement de base. «C’est ce que ça coûte pour ramasser une seule tempête de neige à Montréal!» lance Linda Déry, coordonnatrice du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL).

Il faut mettre fin au #grandécart

Environ 120 personnes issues d’organismes communautaires réunies à Saint-Thérèse, Piedmont et Mont-Laurier ont illustré leurs réalités et objectifs à l’aide de l’image d’un thermomètre, si souvent utilisé lors des campagnes de levées de fonds. Chacun des organismes présents a fait l’exercice d’inscrire sur une affiche l’écart entre ses besoins et leur montant reçu en subvention. La plupart ne sont que partiellement financés. Certains ne reçoivent rien, bien que leur existence soient officiellement reconnus depuis plusieurs années. « Les groupes doivent souvent faire le grand écart afin de joindre les deux bouts. Certains se résignent à faire des mises à pied économiques, alors que d’autres doivent réduire leurs activités. Avec cette constante et intenable gymnastique entre les besoins de plus en plus nombreux de la population et le test de la réalité budgétaire, c’est toute la santé organisationnelle des organismes qui est menacée et au final c’est la population qui en souffre» d’ajouter madame Déry.

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Passer de la parole aux actes

À deux reprises, l’ensemble de la députation québécoise a adopté une motion unanime visant à rehausser le financement à la mission des organismes communautaires. «Tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale se sont entendus là-dessus. Une première fois en 2013 et une deuxième fois cet automne. C’est un pas dans la bonne direction » expose la porte parole du ROCL avant de rappeler qu’au moins 35 organismes admis au programme de soutien des organismes communautaires n’ont pas encore atteint 50 % de leur budget de base requis et que 5 d’entre eux ne reçoivent rien. Certains attendent depuis plus de 10 ans. « C’est inimaginable ce que les organismes communautaires des Laurentides pourraient faire de mieux et de plus avec 17,5M$. Au moment de prendre des décisions pour le prochain budget, nous voulons maintenant que le gouvernement passe de la parole aux actes et demandons aux députés de la région d’en faire un suivi » conclut madame Déry.

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Les organismes communautaires n’en peuvent plus de faire le grand écart!

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Saint-Jérôme, le 28 novembre 2016. Les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS) des Laurentides se joignent à la campagne Il faut mettre fin au grand écart laquelle se déploiera à travers tout le Québec au cours des prochains mois. Cette campagne qui s’adresse à la Ministre Lucie Charlebois a pour but de rendre visible l’écart entre les besoins financiers exprimés par les organismes communautaires et les montants de leur subvention.

«  Comme la ministre Charlebois mentionne souvent qu’elle est à notre écoute, nous avons décidé de la prendre au mot et de lui faire voir directement la réalité des organismes communautaires.  Le gouvernement a engrangé des surplus de 2,2 milliards et pendant ce temps des organismes, par manque de fonds, doivent fermer leurs portes à certaines périodes, ou réduire de façon significative leurs activités ou mettre à pied du personnel. Pour la seule région des Laurentides, la différence entre les besoins des organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux et ce qu’ils reçoivent s’élève à plus de 17 millions, sans compter les organismes en attente de financement », déplore Linda Déry, coordonnatrice du regroupement des organismes communautaires des Laurentides, le ROCL.

Deux actions sont présentement lancées : d’une part chaque organisme sera invité à rendre visible sur un thermomètre l’écart entre le montant de sa demande au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) et le montant qu’il reçoit. D’autre part, des organismes vont présenter, à l’aide de divers moyens, des histoires qui parlent de leur quotidien et des impacts du sous-financement dans un contexte de compressions et de ruptures de services dans le réseau public. Ces témoignages seront visibles sur les réseaux sociaux et transmis à la Ministre pendant toute l’année.

« Des histoires d’OCASSS, il y en a à raconter, tous les jours nous sommes témoins des effets de l’effritement des services publics et des programmes sociaux sur les vies des personnes qui fréquentent nos organismes. C’est d’ailleurs avec stupéfaction que nous avons assisté à l’adoption du projet de Loi 70 qui appauvrira de façon alarmante des personnes bénéficiant de l’aide de dernier recours, des personnes déjà en situation de pauvreté extrême. Nous sommes également très inquiets d’apprendre que, dans les Laurentides, il n’y a plus d’accueil psychosocial, les gens doivent maintenant téléphoner à la ligne info-social 811. Les personnes sont alors fréquemment orientées vers des organismes communautaires sous-financés et déjà débordés » s’indigne Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL.

Rappelons que le manque à gagner annuel des 2911 organismes communautaires autonomes oeuvrant en santé et services sociaux au Québec est de 355M$, ce qui représente 1% du budget du ministère. Selon une enquête du Ministère de l’emploi et de la solidarité sociale, la région des Laurentides se situe au dernier rang parmi les 4 régions où le montant de la subvention par habitant est le plus faible.

Le ROCL mobilisé en sons et images!

Voyez les diverses prises de parole lors du rassemblement régional de la campagne Engagez-vous pour le communautaire le 9 novembre dernier.